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BIXACEAE
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== ''Bixa orellana'' ==
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'''Bibliographie''': (*Iconographie). LITTLE & WADSWORTH 1964 ; HODGE & TAYLOR 1957 ; LIOGIER 1982 ; HOYOS 1983.  
'''Bibliographie''': (*Iconographie). LITTLE & WADSWORTH 1964 ; HODGE & TAYLOR 1957 ; LIOGIER 1982 ; HOYOS 1983.  
== Anatomie du bois ==
[[File:Bixa orellana wood Rollet Antilles.jpg|thumb|coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)]]
* 4-15-28-35-36-(37)-51-54-55-62-65-70
* Bois parfait blanc crème ou à peine nuancé de rose, indistinct de l’aubier, très tendre et très léger (0,30-0,35 g/cm<sup>3</sup>), à grain fin.
* Pores disséminés, très souvent accolés radialement par 2 ou 3-(4), au nombre de 10 à 20 par mm<sup>2</sup>, non visibles à l’œil nu (75 à 100 μm). Perforations des éléments vasculaires uniques ; taille des ponctuations intervasculaires de l’ordre de 5 ou 6 μm.
* Parenchyme peu distinct, en cellules isolées et courtes chaînettes nombreuses dispersées parmi les fibres. Files de cellules étagées composées de 4 éléments.
* Rayons de tailles très diverses : des petits 1- et 2-sériés généralement étagés avec les autres éléments, des moyens 3- à 5-sériés non étagés et des plus gros 5- à 12-sériés souvent fractionnés, de structure hétérogène : cellules couchées au centre et cellules carrées ou légèrement dressées en bordure et aux extrémités. En section transversale on compte une dizaine de rayons dont 1 ou 2 très gros par mm. Ponctuations radiovasculaires identiques aux intervasculaires.
* Fibres à ponctuations aréolées




[[Catégorie:Rollet, Antilles]]
[[Catégorie:Rollet, Antilles]]

Dernière version du 11 avril 2020 à 13:46

Parmentiera cereifera
Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006
Bombacaceae


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BIXACEAE

Bixa orellana

Bixa orellana L. Sp. Pl., 1 : 512 (1753).

Noms vernaculaires : Caraïbes : Biset (langue des femmes), Ematabi (langue des hommes). Arawak : Kochowe. Créole : Woukou (Ste-Lucie). Fr : Roucou, Roucouyer (Guadeloupe, Martinique) ; Achiot (Guyane française). A : Anatto. Esp : Onoto, onotillo ; Achote (Puerto Rico). Port : Urucu (Brésil).

Description : Petit arbre atteignant 7 m de haut et 10 cm de diamètre. Feuilles : alternes, pétiole de 3-10 cm, subcordées à la base, acuminées, atteignant 25 × 15 cm. Fleurs : groupées en panicules terminales, odorantes, blanc rosé à violacé. Fruits : capsule épineuse, de 3-4,5 cm de long ; s’ouvrant en deux et renfermant de nombreuses graines entourées d’une arille rouge. Phénologie : sempervirent. Floraison au printemps. Fruit en été (LITTLE & WADSWORTH).

Usages : Bois blanc, mou, cassant d = 0,40 : on peut obtenir du feu en frottant deux morceaux secs (LITTLE & WADSWORTH ; DESCOURTILZ). Colorant pour les aliments et les sauces : riz, beurre, margarine, fromage, soupe (LITTLE & WADSWORTH ; FOUQUÉ). Précolombien : peintures corporelles en rouge (HODGE & TAYLOR) ; aussi contre les moustiques ; colorants pour sauces, viandes ; aussi pour le coton (FOUQUÉ) ; l’écorce donne cordes, gomme (pour colles). Feuilles en décoction contre les vers des enfants ; aussi contre diarrhée et pour rafraîchir (HONYCHURCH) ; et probablement contre les champignons (FOUQUÉ). Graines astringentes et fébrifuges, antidote contre le poison du manioc (DUSS). Exportation depuis 1840 (apogée en 1871) de la pâte cuite puis des graines pour teinture et alimentation (QUESTEL) qui ajoute “Au début de la colonisation, le Roucouyer était très employé pour la délimitation des concessions et les actes officiels le dénominaient « arbor finium rogodorum ».

Distribution générale : Origines : Amérique continentale tropicale, largement répandu par la culture du Mexique à l’Argentine. Plus ou moins naturalisé.

Distribution aux Petites Antilles : Introduction précolombienne par les Indiens (KIMBER ; NICHOLSON). Cultivé dans presque toutes les îles. Semble parfois spontané (côte est de la Dominique).

Bibliographie : (*Iconographie ; **Couleur). ALLEN 1956 ; BRITTON & WILSON 1924 ; DESCOURTILZ** 1821-1830 ; DUSS 1897 ; FAWCETT & RENDLE* 1926 ; FOUQUÉ* 1972 ; FOURNET* 1978 ; HODGE & TAYLOR 1957 ; HONYCHURCH* 1980 ; HOWARD* 1989 ; HOYOS** 1983 ; KIMBER 1969 ; LIOGIER* 1982 ; LITTLE & WADSWORTH* 1964 ; LITTLE and al.** 1967 ; NICHOLSON 1979 ; NICOLSON and al. 1991 ; PLUMIER 1693*, 1755-1760 ; QUESTEL* 1951 ; très nombreuses réf. iconogr. in Index londinensis 1920.


La note sur Cochlospernum vitifolium a été placée dans la famille Cochlospermaceae


Le texte suivant vient de la page 485, et doublonne celui ci-dessus.

Bixa orellana L. :

Noms vernaculaires: Rocou, Roucou, Roucouyer ; Brésil : urucu ; Esp : Onotillo, Aunatto.

Origines: Amazonie. Introduction précolombienne par les Indiens (KIMBER 1969) ; subspontané par places. Autrefois très cultivé dans les Petites Antilles pour la teinture végétale ; encore utilisé comme colorant alimentaire (beurres, fromages, margarines). Utilisé autrefois par les indiens (Tainos des Grandes Antilles, Equateur, Guyanes) pour teindre le corps en rouge, et qui en même temps protégeait des moustiques, mélangé à l’huile de Rhyticocos amara ou de Carapa (peinture Biset) in HODGE & TAYLOR. Arbuste ornemental par ses fleurs blanches ou roses et les fruits rouges épineux. Sempervirent, atteint 5 m de haut et 10 cm de diamètre.

Bibliographie: (*Iconographie). LITTLE & WADSWORTH 1964 ; HODGE & TAYLOR 1957 ; LIOGIER 1982 ; HOYOS 1983.

Anatomie du bois

coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)
  • 4-15-28-35-36-(37)-51-54-55-62-65-70
  • Bois parfait blanc crème ou à peine nuancé de rose, indistinct de l’aubier, très tendre et très léger (0,30-0,35 g/cm3), à grain fin.
  • Pores disséminés, très souvent accolés radialement par 2 ou 3-(4), au nombre de 10 à 20 par mm2, non visibles à l’œil nu (75 à 100 μm). Perforations des éléments vasculaires uniques ; taille des ponctuations intervasculaires de l’ordre de 5 ou 6 μm.
  • Parenchyme peu distinct, en cellules isolées et courtes chaînettes nombreuses dispersées parmi les fibres. Files de cellules étagées composées de 4 éléments.
  • Rayons de tailles très diverses : des petits 1- et 2-sériés généralement étagés avec les autres éléments, des moyens 3- à 5-sériés non étagés et des plus gros 5- à 12-sériés souvent fractionnés, de structure hétérogène : cellules couchées au centre et cellules carrées ou légèrement dressées en bordure et aux extrémités. En section transversale on compte une dizaine de rayons dont 1 ou 2 très gros par mm. Ponctuations radiovasculaires identiques aux intervasculaires.
  • Fibres à ponctuations aréolées