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ORIGINE. Amérique tropicale australe (probablement région amazonienne), très disséminé par l'homme depuis les temps très reculés.
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== Classification ==
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''Bixa orellana'' L. (1753)


== Cultivars ==
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== Usages ==
== Usages ==
L'arille peut être utilisé directement pour la fabrication de sauces. Il donne aux aliments la couleur de la sauce tomate et leurs apporte des sels minéraux et des vitamines en quantité appréciable (100 g de pâte de roucou contiennent, entre autres, environ 229 mg de calcium, 220 de phosphore, 0,22 de riboflavine et 1,46 de niacine).
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Avant la découverte des colorants artificiels, le roucou était très utilisé pour la teinture du coton, mais surtout des produits alimentaires (beurre, fromages, etc.).
Avant la découverte des colorants artificiels, le roucou était très utilisé pour la teinture du coton, mais surtout des produits alimentaires (beurre, fromages, etc.).


Les Indiens l'utilisent en application sur tout le corps (mélangé ou non avec de l'huile) contre les piqûres d'insectes et, probablement, contre les effets du soleil et l'apparition de champignons de la peau. En pharmacopée, les graines sont dites un antidote de ''Jatropha curcas'' L. (pignon d'Inde) et de ''Manihot esculenta'' Crantz (manioc amer). L'huile que l'on peut en extraire est dite bonne contre la lèpre. Les feuilles, hachées et macérées dans un peu d'eau, donnent une substance gommeuse ayant des propriétés diurétiques. (Fouqué, 1972)
Les Indiens l'utilisent en application sur tout le corps (mélangé ou non avec de l'huile) contre les piqûres d'insectes et, probablement, contre les effets du soleil et l'apparition de champignons de la peau. En pharmacopée, les graines sont dites un antidote de ''Jatropha curcas'' L. (pignon d'Inde) et de ''Manihot esculenta'' Crantz (manioc amer). L'huile que l'on peut en extraire est dite bonne contre la lèpre. Les feuilles, hachées et macérées dans un peu d'eau, donnent une substance gommeuse ayant des propriétés diurétiques.
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== Références ==
== Références ==
*Chauvet, Michel, 2018. [[Encyclopédie des plantes alimentaires|''Encyclopédie des plantes alimentaires'']]. Paris, Belin. 880 p. (p. 89)
*Chauvet, Michel, 2018. [[Encyclopédie des plantes alimentaires|''Encyclopédie des plantes alimentaires'']]. Paris, Belin. 880 p. (p. 89)
*Fouqué, A., 1972. ''Espèces fruitières d'Amérique tropicale''. Paris, Institut français de recherches fruitières outre-mer (IFAC). [[Bixacées (Fouqué)#Bixa orellana|voir notice]]
*Fouqué, A., 1972. ''Espèces fruitières d'Amérique tropicale''. Paris, Institut français de recherches fruitières outre-mer (IFAC). [[Bixacées (Fouqué)#Bixa orellana|sur Pl@ntUse]]
*Rollet, Bernard et coll., 2010. ''Arbres des Petites Antilles''. Tome 1 : ''Introduction à la dendrologie''. 276 p. Tome 2 : ''Description des espèces''. 866 p. + 46 pl. coul. + CD de photos sur l'anatomie du bois. Basse-Terre, ONF. Voir [[Bixa orellana (Rollet, Antilles)|sur Pl@ntUse]].


== Liens ==
== Liens ==

Version du 5 mai 2020 à 19:38

Bixa orellana L.

alt=Description de l'image Bixa orellana 31.535.jpg.
infrutescence
Ordre Malvales
Famille Bixaceae
Genre Bixa

2n = 14, 16

Origine : Amazonie

sauvage ou cultivé

Français rocouyer
Anglais annatto


Résumé des usages
  • tégument des graines : colorant alimentaire et corporel rouge
  • ornemental
  • cultivé en haie défensive et en limite de propriété
  • médicinal
  • arbre magique
  • écorce : cordes


Description

ORIGINE. Amérique tropicale australe (probablement région amazonienne), très disséminé par l'homme depuis les temps très reculés.

DESCRIPTION. Grand arbrisseau ou petit arbre de 3 à 6 m de haut et 10 cm de diamètre, rarement jusqu'à 8 m de haut, jeunes parties couvertes de petites écailles roussâtres.

Feuilles alternes, simples, entières, à pétiole de 3,5 à 6,5 (-7,5) cm de long; limbe ovale de 8 à 20 (-23) cm de long et de 4 à 12 (-15) de large, acuminé à l'apex, arrondi ou subcordé à la base, en général glabre, ponctué-pellucide, nervation plutôt saillante.

Inflorescences terminales en panicules de 7,5 à 10 cm de long ; fleurs hermaphrodites de 4 à 6 cm de diamètre, à pédicelle de 6 mm de long, calice à 5 sépales libres, imbriqués, arrondis, concaves, de 10 à 13 mm de long, tôt caduques, corolle à 5 pétales libres, imbriqués, obovales, d'environ 25 mm de long, roses ou blancs, nombreuses étamines blanches.

Fruit capsule ovoïde ou ovoïde-globuleuse, de 3 à 5 cm de long et de 3 à 4,5 de large, rougeâtre ou rouge, densément couverte d'épines minces, molles, de 6 à 10 mm de long, bivalve ; 15 à 20 graines anguleuses de 5 à 6 mm de long dans un arille pulpeux, rouge ou orangé.

MULTIPLICATION. Par graines ou par bouture de bois aoûté.

CULTURE. La plantation s'effectuait autrefois à des distances de 4 à 6 m en tous sens.

PRODUCTION. La première floraison a lieu à environ 18 mois et le fruit demande de 50 à 60 jours pour mûrir. La plante est d'un rapport jusqu'à 6-7 et même 12 ans. Une plante adulte peut donner 5 à 6 kg de pâte de roucou. Cette dernière est préparée par trituration et broyage. Lorsqu'on veut ne conserver que l'arille, le triturage est fait dans l'eau. (Fouqué, 1972)

Noms populaires

français rocouyer, roucouyer / rocou, roucou
anglais annatto, arnotto, lipstick tree
italien orleana, rocù
portugais urucuzeiro / urucu, anato, açafrão do Brasil ; urucu-uva (Bré) (Fouqué, 1972)
espagnol achiotillo (Mex), achiote (Esp, AmL), achote (Pan, Vén), bicha (Col), bija (Col, Cub, PR, RDom), bizo (Col), caituco (Vén), changarica (Mex), cuajachote (Sal), esacacuya (Vén), onotillo (Vén), onoto (Col, Vén), piatu (Vén), pumacua (Mex), shambu (Pér), urucú (Arg, Bol) (Fouqué, 1972)
portugais urucuzeiro/urucum, urucu, açafroa
swahili mzingifuri
chinois yān zhī shù
vietnamien diều nhuộm

Classification

Bixa orellana L. (1753)

Cultivars

Histoire

Usages

L'arille peut être utilisé directement pour la fabrication de sauces. Il donne aux aliments la couleur de la sauce tomate et leurs apporte des sels minéraux et des vitamines en quantité appréciable (100 g de pâte de roucou contiennent, entre autres, environ 229 mg de calcium, 220 de phosphore, 0,22 de riboflavine et 1,46 de niacine).

Avant la découverte des colorants artificiels, le roucou était très utilisé pour la teinture du coton, mais surtout des produits alimentaires (beurre, fromages, etc.).

Les Indiens l'utilisent en application sur tout le corps (mélangé ou non avec de l'huile) contre les piqûres d'insectes et, probablement, contre les effets du soleil et l'apparition de champignons de la peau. En pharmacopée, les graines sont dites un antidote de Jatropha curcas L. (pignon d'Inde) et de Manihot esculenta Crantz (manioc amer). L'huile que l'on peut en extraire est dite bonne contre la lèpre. Les feuilles, hachées et macérées dans un peu d'eau, donnent une substance gommeuse ayant des propriétés diurétiques.

Fouqué, 1972.


Bois blanc, mou, cassant d = 0,40 : on peut obtenir du feu en frottant deux morceaux secs (LITTLE & WADSWORTH ; DESCOURTILZ). Colorant pour les aliments et les sauces : riz, beurre, margarine, fromage, soupe (LITTLE & WADSWORTH ; FOUQUÉ). Précolombien : peintures corporelles en rouge (HODGE & TAYLOR) ; aussi contre les moustiques ; colorants pour sauces, viandes ; aussi pour le coton (FOUQUÉ) ; l’écorce donne cordes, gomme (pour colles). Feuilles en décoction contre les vers des enfants ; aussi contre diarrhée et pour rafraîchir (HONYCHURCH) ; et probablement contre les champignons (FOUQUÉ). Graines astringentes et fébrifuges, antidote contre le poison du manioc (DUSS). Exportation depuis 1840 (apogée en 1871) de la pâte cuite puis des graines pour teinture et alimentation (QUESTEL) qui ajoute “ Au début de la colonisation, le Roucouyer était très employé pour la délimitation des concessions et les actes officiels le dénominaient « arbor finium rogodorum ».

Rollet, 2010.


Références

  • Chauvet, Michel, 2018. Encyclopédie des plantes alimentaires. Paris, Belin. 880 p. (p. 89)
  • Fouqué, A., 1972. Espèces fruitières d'Amérique tropicale. Paris, Institut français de recherches fruitières outre-mer (IFAC). sur Pl@ntUse
  • Rollet, Bernard et coll., 2010. Arbres des Petites Antilles. Tome 1 : Introduction à la dendrologie. 276 p. Tome 2 : Description des espèces. 866 p. + 46 pl. coul. + CD de photos sur l'anatomie du bois. Basse-Terre, ONF. Voir sur Pl@ntUse.

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