« Céleri (Vilmorin-Andrieux, 1904) » : différence entre les versions
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<center>''Apium graveolens'' L. Famille des ''Ombellifères''.</center> | <center>'''''Apium graveolens'' L.'''</center> | ||
<center>Famille des ''Ombellifères''.</center> | |||
<center>SYNONYMES: Ache douce, Ache des marais, Éprault, Api (France méridionale).</center> | <center>SYNONYMES: Ache douce, Ache des marais, Éprault, Api (France méridionale).</center> | ||
<center>NOMS ÉTRANGERS : ANGL. Celery. — ALL. Sellerie. — FLAM. Selderij. — DAN., SUÉD. Selleri. ITAL. Apio, Sedano. — ESP. Apio. — PORT. Aipo. — RUSSE Selderéï. — POL. Selery.</center> | |||
''Indigène. — Bisannuel''. — Plante à racine fibreuse, assez charnue naturellement ; feuilles divisées, pinnatifides, glabres, à folioles presque triangulaires, dentées, d'un vert foncé ; pétioles assez larges, sillonnés, creusés en gouttière ; tige ne se développant que la deuxième année, haute de 0m60, sillonnée, rameuse ; fleurs très petites, jaunâtres ou verdâtres, en ombelles. Graine petite, triangulaire, marquée de cinq arêtes, à odeur très aromatique, au nombre d'environ 2500 dans un gramme et pesant 480 grammes au litre; sa durée germinative est de huit années. | |||
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USAGE. — On emploie, selon les variétés, les côtes des feuilles ou la racine, crues | USAGE. — On emploie, selon les variétés, les côtes des feuilles ou la racine, crues ou cuites ; en Angleterre, on emploie beaucoup dans les potages la graine elle-même, ou des extraits préparés pour cet usage. | ||
La culture, en développant | La culture, en développant dans le Céleri, soit les pétioles des feuilles, soit la racine, en a fait deux plantes très distinctes, autant par leur emploi que par les soins de culture qu'elles demandent. Nous allons donc décrire séparément les Céleris à côtes et les Céleris-raves : | ||
<center>'''CÉLERI A CÔTES.'''</center> | |||
<center>NOMS ÉTRANGERS : ANGL. Celery. — ALL. Bleich-Sellerie. — DAN. Blad-Selleri. — POL. Selery do bielenia.</center> | |||
Ces premiers semis sont toutefois généralement peu importants. La culture principale | C'est assurément la classe la plus anciennement connue et celle qui est cultivée le plus généralement. — Comme le nom l'indique, c'est le pétiole ou côte que la culture a développé d'une façon particulière et qui est devenu plein et charnu. Les côtes du Céleri, blanchies par le buttage, sont consommées crues ou cuites et constituent un aliment délicat, apprécié par beaucoup d'amateurs ; elles servent aussi assez souvent de condiment dans certaines préparations culinaires. | ||
CULTURE. — Ce Céleri demande une bonne terre, riche, douce, bien fumée, et plutôt humide que sèche. On n'a pas l'habitude de le semer en place. Les premiers semis se font sur couche tiède en Février ou Mars ; le plant se repique également sur couche tiède, quand il a quatre ou cinq feuilles ; on le mouille régulièrement, puis on l'habitue graduellement à l'air, après quoi on le met en place lorsqu'il a atteint 0m12 à 0m15 de hauteur. c'est-à-dire environ deux mois et demi après le semis. | |||
Ces premiers semis sont toutefois généralement peu importants. La culture principale de ce légume se fait en effet en pleine terre, les semis commençant en Avril pour se continuer jusqu'en Juin, à raison de 200 à 250 grammes de graines à l'are. Le plus souvent on ne repique pas en pépinière, quoique cette pratique soit plutôt à recommander, et l'on se contente d'éclaircir le plant ; puis, lorsque celui-ci est assez fort, c'est-à-dire environ six semaines à deux mois après le semis, on le met en place, — après avoir raccourci un peu l'extrémité des plus grandes feuilles, — en laissant 0m25 à 0m30 en tous sens entre chaque plant. | |||
La graine de Céleri est assez lente à germer ; on en favorise la levée par de fréquents bassinages. | La graine de Céleri est assez lente à germer ; on en favorise la levée par de fréquents bassinages. | ||
Après la mise en place et jusqu'au moment de commencer l'étiolage ou le blanchiment,les soins à donner consistent exclusivement en sarclages et en arrosages aussi copieux | Après la mise en place et jusqu'au moment de commencer l'étiolage ou le blanchiment, les soins à donner consistent exclusivement en sarclages et en arrosages aussi copieux que possible. | ||
''Blanchiment''. — Avant d'employer les côtes du Céleri comme légume, on les blanchit en les privant de lumière. Ce résultat s'obtient de plusieurs manières : Quinze jours environ avant le moment où l'on désire récolter, on entoure chaque plant de paille jusqu'aux deux tiers de sa hauteur, ou bien on intercalle entre les rangs, également jusqu'aux deux tiers de la hauteur, des feuilles sèches ou de la grande paille. Ce procédé ne s'applique d'ordinaire qu'aux produits des semis faits sur couche, qui ont été mis en place en lignes régulières, ce qui facilite l'opération. | |||
Quand les cultures sont tant soit peu importantes, on préfère enlever, trois semaines ou un mois avant de récolter, les pieds de céleris avec leur motte et les placer côte à côte dans une tranchée profonde de 0m35 à 0m40. On arrose assez copieusement, puis, lorsque de nouvelles feuilles commencent à se développer, ce qui est un indice que la reprise est complète, on remplit la tranchée de terre fine, meuble, et plutôt sèche qu'humide, jusqu'au tiers de la hauteur des plants ; huit à dix jours après, on ajoute une nouvelle quantité de terre semblable jusqu'aux deux tiers, et au bout de huit autres jours, on achève d'enterrer les pieds de façon à laisser seulement à l'air le haut du feuillage. Certains jardiniers, pour simplifier, enterrent | |||
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d'abord les céleris à moitié, puis achèvent de les recouvrir quinze jours environ après | d'abord les céleris à moitié, puis achèvent de les recouvrir quinze jours environ après le premier buttage. D'autres aiment mieux mettre directement leur plant en place, à l'écartement de 0m25 à 0m30, dans des fosses larges de 0m40 et profondes de 0m25 à 0m30, au fond desquelles ils ont préalablement disposé une couche de terreau de 0m08 à 0m10, incorporé au sol par un coup de bêche peu profond. Chaque fosse est séparée de ses voisines par un intervalle de 0m50 à 0m60, sur lequel la terre extraite a été disposée régulièrement, de façon à former des ados sur lesquels ils plantent des Laitues ou autres légumes de croissance rapide, qui doivent être bons à enlever au moment de procéder au blanchiment, car la terre de ces ados sert alors à butter les céleris comme dans le procédé précédent. | ||
[[File:Céleri plein blanc Vilmorin-Andrieux 1904.png|300px|right]] | |||
Le buttage sur place a également de nombreux partisans, ce procédé étant celui qui | Le buttage sur place a également de nombreux partisans, ce procédé étant celui qui exige le moins de main-d'œuvre tout en donnant d'excellents résultats. Le buttage proprement dit ne commence d'ordinaire qu'en Août ou Septembre, à moins qu'il ne s'agisse de plants avancés ou forcés provenant des premiers semis. Cependant, dès que les céleris ont atteint 0m30 à 0m35 de hauteur, il est d'usage de ramener une certaine quantité de terre autour du collet, de façon à recouvrir les racines qui pourraient se trouver à découvert ; puis, quand le moment de butter est venu, on enlève du pied tous les rejets, on lie les céleris avec un brin de paille et on forme un premier monticule jusqu'à la moitié de la hauteur des pieds, en ayant soin de choisir un temps bien sec, et d'éviter qu'il passe de la terre entre les feuilles ; huit jours après, on augmente le tas de terre qui devra s'arrêter à la couronne des feuilles. Certains praticiens opèrent même le buttage en trois fois, à une semaine d'intervalle, prétendant obtenir ainsi des côtes beaucoup plus fermes. | ||
Lorsque les froids arrivent, on protège la | Lorsque les froids arrivent, on protège la plantation avec de la litière ou de vieux paillassons ; on peut aussi rentrer les céleris en cave et les y faire blanchir en les enterrant dans du sable ou de la terre sableuse. | ||
Dans certaines régions, on se sert pour | Dans certaines régions, on se sert pour blanchir les céleris, de tuyaux en terre cuite de 0m45 de hauteur, d'un diamètre de 0m15 à la base et de 0m12 dans le haut. Par une journée bien sèche, on rassemble les côtes et les feuilles des plantes avec une ficelle enroulée en spirale, on fait descendre un tuyau, le gros bout en bas, autour de chaque plante et on enlève la ficelle pour laisser les tiges s'écarter le long de ce tuyau et l'air arriver au cœur de la plante. | ||
INSECTES NUISIBLES ET MALADIES. — La Mouche du céleri ( | INSECTES NUISIBLES ET MALADIES. — La ''Mouche du céleri'' (''Tephritis Onopordinis'') cause assez fréquemment de grands ravages dans les plantations. Ce sont les larves qui s'attaquent aux feuilles, dans le parenchyme desquelles elles creusent de longues galeries, arrêtant ainsi la croissance des jeunes plants qui jaunissent et finissent souvent par périr. Pour détruire ces larves, on pourra seringuer les feuilles avec du jus de Tabac ou bien du Solutol Lignières dilué dans vingt parties d'eau, en ayant soin de nettoyer ensuite les plantes à l'eau claire. Mais le mieux encore est de retrancher et de brûler les feuilles où l'on constatera leur présence. Il est bon de supprimer également tous les plants de céleri sauvage qui peuvent se trouver à proximité de la plantation. | ||
Le Céleri est aussi quelquefois attaqué par une rouille qui se présente sous l'aspect | Le Céleri est aussi quelquefois attaqué par une ''rouille'' qui se présente sous l'aspect de taches d'un jaune brun-roux. Pour enrayer l'extension de la maladie, on pourra avoir recours au sulfatage à la bouillie bordelaise, mais le plus simple est d'arracher et de détruire par le feu les plants attaqués, surtout s'ils sont peu nombreux. | ||
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<center>'''CÉLERI PLEIN BLANC'''.</center> | <center>'''CÉLERI PLEIN BLANC'''.</center> | ||
<center>NOMS ÉTRANGERS : ANGL. Giant white solid celery. — ALL. Vollrippiger weisser Bleich-S. | <center>NOMS ÉTRANGERS : ANGL. Giant white solid celery. — ALL. Vollrippiger weisser Bleich-S. — FLAM. Groote witte selderij. — ESP. Apio lleno blanco.</center> | ||
Plante vigoureuse, haute de | |||
Plante vigoureuse, haute de 0m40 à 0m50, à côtes charnues, pleines et tendres, vertes, prenant par l'étiolement une teinte blanc jaunâtre ; feuillage dressé, d'un vert brillant (''Voir'' la fig. page 71). | |||
C'est une race très répandue et la meilleure pour la culture en grand. | C'est une race très répandue et la meilleure pour la culture en grand. | ||
[[File:Céleri plein blanc doré Vilmorin-Andrieux 1904.png|300px|right]] | |||
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<center>SYNONYME : C. Chemin.</center> | <center>SYNONYME : C. Chemin.</center> | ||
<center>NOMS ÉTRANGERS : ANGL. (AM.) Paris golden yellow celery, Golden self-blanching celery.ALL. Goldgelber Pariser | <center>NOMS ÉTRANGERS : ANGL. (AM.) Paris golden yellow celery, Golden self-blanching celery. — ALL. Goldgelber Pariser vollrippiger selbstbleichender Bleich-Sellerie.</center> | ||
Très belle variété d'origine parisienne, obtenue en 1883 par M. Chemin, maraîcher, à qui l'on doit également plusieurs autres bonnes variétés de plantes potagères. C'est un céleri demi-court, compact, à feuillage vigoureux, et, jusqu'aux feuilles extérieures, d'un vert pâle à reflets dorés. Les côtes en sont grosses, larges, bien charnues et prennent d'elles mêmes, sans être le moins du monde blanchies, une belle teinte chaude d'ivoire. Mais, comme tous les autres céleris, celui-ci doit être blanchi pour acquérir toutes ses qualités culinaires. | |||
Le C. plein blanc doré est vigoureux et hâtif, facile à cultiver et de tous points recommandable. Néanmoins, il a besoin de quelques soins à l'arrière-saison, résistant moins bien à l'humidité que la plupart des autres variétés. | |||
<center>'''CÉLERI PLEIN DORÉ A CÔTE ROSE'''.</center> | |||
<center> | <center>NOMS ÉTRANGERS : ANGL. Rose-Paris self-blanching celery, Golden rose C. — ALL. Rosarippiger goldgelber Pariser Bleich-Sellerie.</center> | ||
Excellente variété issue de la précédente, dont elle a toutes les | Excellente variété issue de la précédente, dont elle a toutes les bonnes qualités. La plante ne dépasse pas 0m30 à 0m35 de hauteur ; son port est dressé et trapu ; son feuillage revêt une teinte dorée qui s'accuse et s'accentue surtout à l'arrière-saison. Les côtes larges, épaisses et ne creusant pas, se | ||
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[[File:Céleri plein doré à côte rose Vilmorin-Andrieux 1904.png|300px|left]] | |||
distinguent par leur teinte rose pâle ; elles prennent, quand on les fait blanchir, une couleur d'ivoire légèrement rosée qui est très appétissante. | distinguent par leur teinte rose pâle ; elles prennent, quand on les fait blanchir, une couleur d'ivoire légèrement rosée qui est très appétissante. | ||
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<center>NOMS ÉTRANGERS: AM. Giant Pascal white solid celery. — ALL. Weisser Pascal Bleich-Sellerie.</center> | <center>NOMS ÉTRANGERS: AM. Giant Pascal white solid celery. — ALL. Weisser Pascal Bleich-Sellerie.</center> | ||
Variété très vigoureuse, extrêmement productive, à côtes courtes mais | [[File:Céleri Pascal Vilmorin-Andrieux 1904.png|300px|left]] | ||
Variété très vigoureuse, extrêmement productive, à côtes courtes mais très larges et très épaisses, remarquablement tendres et charnues, très franchement vertes dans toute leur épaisseur quand elles sont exposées à la lumière, mais blanchissant très rapidement pour peu qu'elles soient liées ou enterrées. Feuillage dressé, vigoureux, mais court, et d'un vert foncé. Se conserve très bien l'hiver en cellier. | |||
Le Céleri Pascal doré, qui ne se distingue du précédent que par la teinte de | Le ''Céleri Pascal doré'', qui ne se distingue du précédent que par la teinte de son feuillage, est peu cultivé, le C. plein blanc doré lui étant de tous points supérieur. | ||
Version du 17 février 2013 à 10:33
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Indigène. — Bisannuel. — Plante à racine fibreuse, assez charnue naturellement ; feuilles divisées, pinnatifides, glabres, à folioles presque triangulaires, dentées, d'un vert foncé ; pétioles assez larges, sillonnés, creusés en gouttière ; tige ne se développant que la deuxième année, haute de 0m60, sillonnée, rameuse ; fleurs très petites, jaunâtres ou verdâtres, en ombelles. Graine petite, triangulaire, marquée de cinq arêtes, à odeur très aromatique, au nombre d'environ 2500 dans un gramme et pesant 480 grammes au litre; sa durée germinative est de huit années.
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USAGE. — On emploie, selon les variétés, les côtes des feuilles ou la racine, crues ou cuites ; en Angleterre, on emploie beaucoup dans les potages la graine elle-même, ou des extraits préparés pour cet usage.
La culture, en développant dans le Céleri, soit les pétioles des feuilles, soit la racine, en a fait deux plantes très distinctes, autant par leur emploi que par les soins de culture qu'elles demandent. Nous allons donc décrire séparément les Céleris à côtes et les Céleris-raves :
C'est assurément la classe la plus anciennement connue et celle qui est cultivée le plus généralement. — Comme le nom l'indique, c'est le pétiole ou côte que la culture a développé d'une façon particulière et qui est devenu plein et charnu. Les côtes du Céleri, blanchies par le buttage, sont consommées crues ou cuites et constituent un aliment délicat, apprécié par beaucoup d'amateurs ; elles servent aussi assez souvent de condiment dans certaines préparations culinaires.
CULTURE. — Ce Céleri demande une bonne terre, riche, douce, bien fumée, et plutôt humide que sèche. On n'a pas l'habitude de le semer en place. Les premiers semis se font sur couche tiède en Février ou Mars ; le plant se repique également sur couche tiède, quand il a quatre ou cinq feuilles ; on le mouille régulièrement, puis on l'habitue graduellement à l'air, après quoi on le met en place lorsqu'il a atteint 0m12 à 0m15 de hauteur. c'est-à-dire environ deux mois et demi après le semis.
Ces premiers semis sont toutefois généralement peu importants. La culture principale de ce légume se fait en effet en pleine terre, les semis commençant en Avril pour se continuer jusqu'en Juin, à raison de 200 à 250 grammes de graines à l'are. Le plus souvent on ne repique pas en pépinière, quoique cette pratique soit plutôt à recommander, et l'on se contente d'éclaircir le plant ; puis, lorsque celui-ci est assez fort, c'est-à-dire environ six semaines à deux mois après le semis, on le met en place, — après avoir raccourci un peu l'extrémité des plus grandes feuilles, — en laissant 0m25 à 0m30 en tous sens entre chaque plant.
La graine de Céleri est assez lente à germer ; on en favorise la levée par de fréquents bassinages.
Après la mise en place et jusqu'au moment de commencer l'étiolage ou le blanchiment, les soins à donner consistent exclusivement en sarclages et en arrosages aussi copieux que possible.
Blanchiment. — Avant d'employer les côtes du Céleri comme légume, on les blanchit en les privant de lumière. Ce résultat s'obtient de plusieurs manières : Quinze jours environ avant le moment où l'on désire récolter, on entoure chaque plant de paille jusqu'aux deux tiers de sa hauteur, ou bien on intercalle entre les rangs, également jusqu'aux deux tiers de la hauteur, des feuilles sèches ou de la grande paille. Ce procédé ne s'applique d'ordinaire qu'aux produits des semis faits sur couche, qui ont été mis en place en lignes régulières, ce qui facilite l'opération.
Quand les cultures sont tant soit peu importantes, on préfère enlever, trois semaines ou un mois avant de récolter, les pieds de céleris avec leur motte et les placer côte à côte dans une tranchée profonde de 0m35 à 0m40. On arrose assez copieusement, puis, lorsque de nouvelles feuilles commencent à se développer, ce qui est un indice que la reprise est complète, on remplit la tranchée de terre fine, meuble, et plutôt sèche qu'humide, jusqu'au tiers de la hauteur des plants ; huit à dix jours après, on ajoute une nouvelle quantité de terre semblable jusqu'aux deux tiers, et au bout de huit autres jours, on achève d'enterrer les pieds de façon à laisser seulement à l'air le haut du feuillage. Certains jardiniers, pour simplifier, enterrent
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d'abord les céleris à moitié, puis achèvent de les recouvrir quinze jours environ après le premier buttage. D'autres aiment mieux mettre directement leur plant en place, à l'écartement de 0m25 à 0m30, dans des fosses larges de 0m40 et profondes de 0m25 à 0m30, au fond desquelles ils ont préalablement disposé une couche de terreau de 0m08 à 0m10, incorporé au sol par un coup de bêche peu profond. Chaque fosse est séparée de ses voisines par un intervalle de 0m50 à 0m60, sur lequel la terre extraite a été disposée régulièrement, de façon à former des ados sur lesquels ils plantent des Laitues ou autres légumes de croissance rapide, qui doivent être bons à enlever au moment de procéder au blanchiment, car la terre de ces ados sert alors à butter les céleris comme dans le procédé précédent.

Le buttage sur place a également de nombreux partisans, ce procédé étant celui qui exige le moins de main-d'œuvre tout en donnant d'excellents résultats. Le buttage proprement dit ne commence d'ordinaire qu'en Août ou Septembre, à moins qu'il ne s'agisse de plants avancés ou forcés provenant des premiers semis. Cependant, dès que les céleris ont atteint 0m30 à 0m35 de hauteur, il est d'usage de ramener une certaine quantité de terre autour du collet, de façon à recouvrir les racines qui pourraient se trouver à découvert ; puis, quand le moment de butter est venu, on enlève du pied tous les rejets, on lie les céleris avec un brin de paille et on forme un premier monticule jusqu'à la moitié de la hauteur des pieds, en ayant soin de choisir un temps bien sec, et d'éviter qu'il passe de la terre entre les feuilles ; huit jours après, on augmente le tas de terre qui devra s'arrêter à la couronne des feuilles. Certains praticiens opèrent même le buttage en trois fois, à une semaine d'intervalle, prétendant obtenir ainsi des côtes beaucoup plus fermes.
Lorsque les froids arrivent, on protège la plantation avec de la litière ou de vieux paillassons ; on peut aussi rentrer les céleris en cave et les y faire blanchir en les enterrant dans du sable ou de la terre sableuse.
Dans certaines régions, on se sert pour blanchir les céleris, de tuyaux en terre cuite de 0m45 de hauteur, d'un diamètre de 0m15 à la base et de 0m12 dans le haut. Par une journée bien sèche, on rassemble les côtes et les feuilles des plantes avec une ficelle enroulée en spirale, on fait descendre un tuyau, le gros bout en bas, autour de chaque plante et on enlève la ficelle pour laisser les tiges s'écarter le long de ce tuyau et l'air arriver au cœur de la plante.
INSECTES NUISIBLES ET MALADIES. — La Mouche du céleri (Tephritis Onopordinis) cause assez fréquemment de grands ravages dans les plantations. Ce sont les larves qui s'attaquent aux feuilles, dans le parenchyme desquelles elles creusent de longues galeries, arrêtant ainsi la croissance des jeunes plants qui jaunissent et finissent souvent par périr. Pour détruire ces larves, on pourra seringuer les feuilles avec du jus de Tabac ou bien du Solutol Lignières dilué dans vingt parties d'eau, en ayant soin de nettoyer ensuite les plantes à l'eau claire. Mais le mieux encore est de retrancher et de brûler les feuilles où l'on constatera leur présence. Il est bon de supprimer également tous les plants de céleri sauvage qui peuvent se trouver à proximité de la plantation.
Le Céleri est aussi quelquefois attaqué par une rouille qui se présente sous l'aspect de taches d'un jaune brun-roux. Pour enrayer l'extension de la maladie, on pourra avoir recours au sulfatage à la bouillie bordelaise, mais le plus simple est d'arracher et de détruire par le feu les plants attaqués, surtout s'ils sont peu nombreux.
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Plante vigoureuse, haute de 0m40 à 0m50, à côtes charnues, pleines et tendres, vertes, prenant par l'étiolement une teinte blanc jaunâtre ; feuillage dressé, d'un vert brillant (Voir la fig. page 71).
C'est une race très répandue et la meilleure pour la culture en grand.

Très belle variété d'origine parisienne, obtenue en 1883 par M. Chemin, maraîcher, à qui l'on doit également plusieurs autres bonnes variétés de plantes potagères. C'est un céleri demi-court, compact, à feuillage vigoureux, et, jusqu'aux feuilles extérieures, d'un vert pâle à reflets dorés. Les côtes en sont grosses, larges, bien charnues et prennent d'elles mêmes, sans être le moins du monde blanchies, une belle teinte chaude d'ivoire. Mais, comme tous les autres céleris, celui-ci doit être blanchi pour acquérir toutes ses qualités culinaires.
Le C. plein blanc doré est vigoureux et hâtif, facile à cultiver et de tous points recommandable. Néanmoins, il a besoin de quelques soins à l'arrière-saison, résistant moins bien à l'humidité que la plupart des autres variétés.
Excellente variété issue de la précédente, dont elle a toutes les bonnes qualités. La plante ne dépasse pas 0m30 à 0m35 de hauteur ; son port est dressé et trapu ; son feuillage revêt une teinte dorée qui s'accuse et s'accentue surtout à l'arrière-saison. Les côtes larges, épaisses et ne creusant pas, se
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distinguent par leur teinte rose pâle ; elles prennent, quand on les fait blanchir, une couleur d'ivoire légèrement rosée qui est très appétissante.
C'est un des meilleurs céleris pour la culture d'automne, et il est à ce point de vue préférable au C. plein blanc doré.

Variété très vigoureuse, extrêmement productive, à côtes courtes mais très larges et très épaisses, remarquablement tendres et charnues, très franchement vertes dans toute leur épaisseur quand elles sont exposées à la lumière, mais blanchissant très rapidement pour peu qu'elles soient liées ou enterrées. Feuillage dressé, vigoureux, mais court, et d'un vert foncé. Se conserve très bien l'hiver en cellier.
Le Céleri Pascal doré, qui ne se distingue du précédent que par la teinte de son feuillage, est peu cultivé, le C. plein blanc doré lui étant de tous points supérieur.
Variété très vigoureuse, atteignant O' 50 et plus; côtes très épaisses, longueset bien pleines; feuillage dressé, très vigoureux, vert foncé, légèrement cloquéet à dentelure pointue. Très estimé dans l'Italie méridionale, le C. d'Arezzo est introduit depuisdéjà assez longtemps en France, où il réussit particulièrement bien dans lesrégions du Centre et surtout du Midi.
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Variété plus ramassée que le C. plein blanc ordinaire, à feuillage court etcôtes extrêmement larges, très pleines et dressées, ce qui permet de la cul-tiver très serré et d'en obtenir,.sur une même surface, autant de produitqu'avec de plus grandes variétés. Cet excellent céleri blanchit facilement,presque de lui-même, à cause du grand nombre de ses feuilles, qui se recou-vrent les unes les autres ; on peut donc se contenter de le butter sans le lier,pour en obtenir des côtes bien blanches.
C'est, de tous les céleris, celui chez lequel les côtes prennent le plus granddéveloppement comparativement aux dimensions des feuilles. Il a, de plus, laqualité précieuse de ne pas drageonner, c'est-à-dire de ne pas produire derejets. Aussi est-il un des plus estimés et des plus cultivés dans les jardins.
Céleri plein blanc court à grosse côte.Céleri plein blaue frisé. Réd. au sixième.Réd. au sixième.
Variété très distincte, un peu courte et ramassée, à feuillage abondant,large; folioles crispées et ondulées, d'un vert moins foncé et sensiblement plusblond que celui de la variété précédente; Ies cötes en sont assez grosses etparfaitement pleines; les feuilles elles-mêmes, au lieu d'être amères comme dans les autres variétés, ont une saveur douce qui permet de les employerdans la salade.
Cette race se montre peut-être un peu moins rustique et moins résistante aufroid que celles à feuilles unies ; c'est en somme un céleri de bonne qua-lité, mais qui ne se recommande spécialement que par la particularité intéressante de son feuillage crispé.
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Race tout à fait distincte, introduite d'Amérique vers 1885 et caractériséepar la teinte blanc d'argent que ses feuilles présentent partiellement presquedès le début de la végétation et qui, plus tard, s'étend à toute la partie cen-trale et parfois même à la totalité du feuillage. Les côtes en sont naturellement blanches, mais, comme celles des autres variétés, demandent à être étiolées pour devenir complètement tendres.
Le C. plein blanc d'Amérique est à peu près de même taille que le C. plein blanc doré, mais de port plus étalé ; il est un peu sensible au froid et pour cette raison doit être cultivé plutôt pour l'automne que pour l'hiver.
Céleri plein blanc d'Amérique.Céleri corne-de-cerf. Réd. nu axième.Réd. au sixième.
Nous pouvons encore mentionner parmi les Céleris à côtes connus dans les cultures :
C. plein blanc court hâtif. — Variété plus courte du Céleri plein blanc ordinaire ; il blanchit très facilement.
C. turc (C. de Prusse). — Sous-variété du C. plein blanc ; très vigoureux, maisá côtes moins larges.
C. plein blanc à feuille de Fougère.— Variété très curieuse par la découpure trèsfine de son feuillage, et qui offre les mêmes qualités que les autres races de Céleriplein blanc.
C. à feuilles laciniées. — Un peu plus haut et plus blond que le précédent.
C. Scarole. — Dont il a été quelquefois question il y a une quinzaine d'années;variété à côtes presque nulles et à feuillage étalé sur terre. C'est une plante d'unaspect assez original, mais n'offrant qu'un intérêt médiocre, puisque c'est précisément la partie utile qui s'y trouve, pour ainsi dire, réduite à presque rien.
C. corne-de-cerf. — Issu de la variété précédente, il a, comme elle, les côtespresque nulles; mais s'en distingue franchement par son feuillage très découpé,rappelant, en plus grand, celui de la Chicorée fine de Rouen ou corne-de-cerf.
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Parmi les bonnes variétés anglaises de Céleri blanc à côtes, il convient deciter les suivantes
Danesbury ou Veitch's solid white C., Dickson's Mammoth white C. et Lockhurstgiant white celery. — Variétés compactes, à côtes très pleines, qui présentent quelque analogie avec C. plein blanc court a grosse côte.
Dobbiie's Invincible C., Seymour's white C. (sYN. Geodwin:s white C.), Northum-berland champion white celery. — Très grandes plantes se rapprochant un peu denotre Céleri plein blanc.
Dwarf white solid C., Sandringham C., Incomparable dwarf white celery. — Variétés identiques ou à peu près, au Céleri plein blanc court hâtif.
Céleri violet de Tours.au sixième. Céleri violet grosse côte.Riad. au sixième.
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gros pétioles. C'est une plante courte, trapue, vigoureuse, rustique et seconservant bien; les côtes en sont épaisses et tendres, et ne creusent pas envieillissant, comme c'est souvent le cas pour les races hâtives. Elle se préteparticulièrement bien à la culture d'automne.
Les Anglais cultivent, un grand nombre de variétés de céleris à côtes rouges ou violettes : nous citerons, en outre de celles qui sont identiques au Céleriviolet de Tours et au C. violet à grosse côte
Aylesbury prize red C. — Grand et bien coloré.
Early rose C. — A côtes un peu violacées et feuillage pointu.
Hood's dwarf red C. (SYN. Carter's Incomparable crimson C.). — Plus nain que les autres céleris rouges, mais bien plein et productif.
Major Clarke's solid red C. (SYN. Wilrox's Dunham red C., Ramsey's solid red C., Turner's red C.). — Plante vigoureuse, à peu près de la taille du C. violet de Tours, mais à feuillage plus touffu et d'un vert plus foncé.
Man of Kent C. — Plutôt rose que rouge, demi-compact et assez distinct.
Manchester red C. (sYx. Laing's Mammoth C., Sulham prize Pink C., Giant red C.). — Plante extrêmement vigoureuse, de près de 1 mètre de hauteur.
Select red C., Standard bearer C. et Winchester pink C. — Bien colorés et unpeu courts.
La culture du Céleri à côtes a pris aux États-unis d'Amérique une extension considérable. Les trois Etats (le Michigan, Ohio et New York à eux seuls, consacrent annuellement plusieurs milliers d'hectares à la production du céleri nécessaire à l'alimentation des grands marchés de l'Est et du Centre, durant la période de Juin à Janvier.
La Californie et la Floride suppléent pendant l'hiver aux cultures du Norden approvisionnant ces marchés de Décembre à Avril.
L'étendue de cette culture s'explique par la place importante qu'occupele Céleri à côtes dans l'alimentation publique et par le commerce considérabledont ce produit est devenu l'objet. Les pétioles ou côtes tendres du Céleri font,en effet, partie de tous les menus et sont généralement consommés crus lacroque au sel, comme hors-d'ceuvre, ou pendant les repas. Il n'est donc passurprenant qu'on cultive aux Etats-Unis un nombre de variétés beaucoup plusconsidérable que chez nous.
Les Céleris plein blanc doré, plein blanc d'Amérique, Pascal et plein blanccourt d grosse côte, sont les plus cultivés, mais à côté d'eux on trouve uncertain nombre de variétés qui se rapprochent plus ou moins de notreC. plein blanc court à grosse côte avec de légères différences dans la hauteur.la précocité et la coloration.
Parmi celles dont la culture a le plus d'importance, nous citerons
Boston market C. — Compact, souvent drageonnant, à côtes épaisses, bienpleines, blanches. Très estimé sur le marché de Boston.
Crawford's half dwarf C. — Un peu plus haut que notre G. plein blanc court àgrosse côte, à côtes pleines, pas très larges, prenant une teinte d'un blanc jaunâtrelorsqu'elles sont blanchies.
Evans' Triumph C. — Un des meilleurs céleris tardifs; de taille moyenne, àcôtes longues, blanches, bien pleines et de bonne qualité.
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Golden heart ou Golden dwarf C. — Demi-court, drageonnant; à celtes bienpleines, de bonne qualité, et d'un beau blond lorsqu'elles ont été étiolées. Rustiqueet très cultivé pour l'arrière-saison et l'hiver.
La variété Perle Le Grand parait en être très voisine.
New rose C. — Beau céleri violet, ressemblant au C. violet de Tours, mais àcötes régulièrement pleines, tendres et d'excellente qualité.
Perfection heartwell C. — Variété tardive, un peu plus haute que notre C. plein blanc court à grosse côte ; à coeur jaune ; côtes moyennes, bien pleines, tendres et de bonne qualité.
Pink plume C. — Ne diffère du C. plein blanc d'Amérique que par la couleurplus ou moins rosée de ses côtes.
Winter Queen C. — Tardif, compact, blanchissant très facilement et prenantalors une teinte blanc-crème ; côtes bien pleines, charnues, très estimées.
Les céleris Fin de Siècle et Schumacher sont des variétés vigoureuses, hautes, à longues côtes, estimées dans certaines régions.
Variété peu améliorée, se rapprochant très probablement du céleri à l'état sauvage. C'est une plante rustique, à feuillage abondant et dressé ; les côtes sont creuses, assez fines, tendres et cassantes ; drageons ou rejets très abondants.
Le Céleri à couper ou Céleri petit se cultive seulement pour son feuillage, qu'on emploie dans les potages ou comme assaisonnement ; aussi est-il beaucoup moins usité que les Céleris à côtes.
CULTURE. — On le sème sur couchede Janvier à Mars, très clair si on neveut pas le repiquer ; on éclaircit mêmeau besoin, et c'est souvent le cas, lesplants étant toujours trop drus quandle semis réussit bien. Le repiquage esttoutefois préférable et s'opère de façonà laisser de omo8 à o"'d'écartemententre chaque plant. La mise en place alieu ordinairement en Avril-Mai à om18ou on' ao en tous sens.
La culture principale se fait en plein air. On sème d'Avril à Juillet, à raison de oo grammesà l'are. On profite de la première récolte, qui a lieu d'ordinaire deux mois après le semis,pour éclaircir les plants trop serrés ; après quoi on donne de fréquents et copieux arrosagesde façon à obtenir un feuillage très touffu et tendre. La cueillette des feuilles s'opère d'ordi-naire tous les quinze jours, et on a soin de couper les pétioles un peu au-dessus du collet.
Aprés chaque récolte, il est nécessaire d'arroser assez abondamment, pour provoquer une nouvelle pousse de feuilles.
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Dans cette classe de céleris, c'est la racine qui a été développée par la cul-ture, et non pas les pétioles des feuilles, lesquels restent creux, d'une grosseurmédiocre et d'une saveur amère qui les rend impropres à la consommation;par contre, la racine, qui même dans le céleri sauvage, forme, avant de sediviser en une infinité de radicelles, un empâtement d'un certain volume, aété amenée par la culture à égaler facilement la grosseur du poing et àatteindre souvent un volume double.
Le Céleri-rave est un excellent légume dont la culture, d'introduction rela-tivement récente, n'est pas encore aussi générale qu'il le mérite; il se conserveparfaitement et constitue pour l'hiver une ressource très appréciable.
CULTURE. — Elle est à peu de chose près la mémé que celle des Céleris à côtes, avec cettedifférence qu'il n'y a pas lieu de butter ou de faire blanchir en fosses, puisque c'est la racineseule qui est utilisée.
On peut semer en Février-Mars sur couche et sous ch.lssis pour avoir des produits debonne heure ; les plants sont repiqués sous chéssis, sur vieille couche, ou en côtière bienexposée, à o"'ou o"'io d'écartement, quand ils ont deux ou trois feuilles, et sont mis enplace en pleine terre dans le courant de Mai, à o"'ou orne en tous sens. Comme pourle Céleri à côtes, les arrosages doivent étre abondants et réguliers, surtout pendant l'été. Onpeut commencer à récolter des le mois d'Août.
Pour la deuxième saison, qui est la plus importante, le semis se Oit en Avril-Mai, enpleine terre ; la mise en place s'effectue fin-Juin en observant le méme espacement queci-dessus, et après un repiquage comme dans la culture précédente.
Beaucoup de maraîchers ont l'habitude de pratiquer un second repiquage avant la miseen place définitive, en écartant un peu plus les plants ; ils en suppriment le pivot, et lesracines obtenues sont ainsi beaucoup plus nettes et plus volumineuses.
Après la mise en place, il ne reste plus qu'à biner, sarcler, pailler et à donner des arrosagescopieux. On peut aussi supprimer en été les rejets, de méme que les racines latérales et lesplus grandes feuilles, afin d'obtenir des pommes plus belles et plus régulières.
La culture en pleine terre donne ses produits à partir de la mi-Octobre jusqu'aux gelées.A l'approche des froids, on procède à l'arrachage et on conserve les racines, après avoirsupprimé les feuilles, soit en jauge dehors en les abritant d'un épais paillis, soit de préfé-rence en cellier ou en cave en les couvrant de sable.
INSECTES NUISIBLES ET MALADIES. -- Voir ce qui a été dit pour le Céleri à cotes (page 71).
Feuilles plus petites que celles des céleris à cotes pleines; pétioles teintésde rouge ou au moins bronzés, et toujours creux, de saveur amère. Racinearrondie ou conique à la partie supérieure, et se divisant en dessous en untrès grand nombre de ramifications plus ou moins charnues et entremêlées lesunes dans les autres; brune l'extérieur et à chair blanche. Le poids de cerenflement, débarrassé des feuilles et des petites racines, peut atteindre enmoyenne 200 à 300 grammes.
Cette variété est maintenant à peu près abandonnée au profit de la suivante, plus nouvelle et à racine plus nette et plus grosse.
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NOMS ÉTRANGERS : ANGL. Large improved Paris celeriac. — ALL. Pariser verbesserter Knollen-Sellerie.
Variété obtenue par M. Falaise, et se distinguant de la précédente parun développement beaucoup plus considérable de la racine. Feuillage assez haut, à pétioles minces, vert foncé et fortement teinté de rouge les feuilles elles-rnémes sont larges, assez découpées, d'un vert luisant et très foncé, surtout sur la partiesupérieure du limbe.
C'est la race la plus appréciée par les maraîchers parisiens pour la culture sur terreau : elle est un perfectionnement du Céleri-rare gros lisse de Paris, qu'elle a remplacé, et qui était lui-même une bonne sélection du Céleri-rave ordinaire.
Céleri-rave de Paris 0101. au six¡ iue)
Racine presque sphérique, tres charnue. Feuillage court et peu développé,à pétioles larges, blanc jaunâtre; feuilles assez grandes, très déchiquetées etcrispées, presque blanches à la partie inférieure, panachées de blanc à lapartie supérieure avec des nervures fréquemment rouges.
Il se recommande par sa précocité, qui ne l'emp 'che pas d'ailleurs de donnerd'excellents résultats lorsqu'on le cultive pour l'arrière-saison. Dans ce derniercas surtout, son joli feuillage lui constitue un mérite spécial : on l'emploie pourformer des bordures qui égayent à l'automne la monotonie du jardin potager.
Variété plus petite que le Céleri-rave ordinaire, mais aussi plus précoce racine très nette, régulièrement arrondie, à collet fin.
NOMS ÉTRANGERS : ANGL. Apple-shaped small-leaved celeriac. — ALL. Runder Apfel-kurzlaubiger Knollen Sellerie.
Sous-variété du Céleri-rave d'Erfurt, à feuillage léger, demi-dressé, à pétioleslongs, violacés; sa racine, très régulière, arrondie, est tout à fait dépourvuede radicelles dans sa moitié supérieure.
Il existe un céleri-rave extraordinairement petit, à feuille longue de 0°'10 à 0°'13seulement, dont la racine ne dépasse guère le volume d'une noix. Il est plutStcurieux que recommandable; on l'appelle Céleri-rave d'Erfurt Tom-Thumb.
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Vraisemblablement sorti du Céleri-rave d'Erfurt, mais remarquable par le très fort volume de ses racines arrondies, relativement très développées encomparaison du feuillage, qui n'est pas sensiblement plus grand que celui duCéleri-rave d'Erfurt.
C'est une belle et excellente variété, régulière de forme et bien nette danssa partie supérieure, les radicelles étant toutes réunies à la base de la racine.
Céleri-rave géant de Prague.Céleri-rave pomme it petite feuille.
Rod. au sixirme.Réd. au sixièiue.