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Dernière version du 25 mai 2022 à 15:41
Cymbopogon citratus (DC.) Stapf.
Synonymie
- Andropogon citratus DC.
Noms vernaculaires
- Créole : citronnelle [sitronèl].
- Wayãpi : asikalu pili.
- Palikur : sikumna.
- Français : citronnelle.
- Portugais : capim-santo.
Écologie, morphologie
Plante herbacée en touffe, originaire d’Asie tropicale, communément cultivée. Des feuilles froissées, émane une forte odeur de citron.
Emplois
Cette graminée aromatique est connue dans tout le monde tropical pour son infusion digestive [1]. L’essence est insectifuge.
Chez les Créoles contemporains aussi bien que chez les Wayãpi et les Palikur, la décoction des feuilles est bue contre la fièvre, les maux de gorge et les symptômes grippaux en général [2]. Les Créoles préparent un bain avec la décoction des feuilles de citronnelle pour laver le corps des morts afin d’en chasser la crasse (au propre comme au figuré] et le mauvais esprit.
Selon BERTON (1997), chez les Palikur, un bain de tête préparé avec la macération des feuilles soulage les céphalées.
Enfin, selon des enquêtes récentes, les Palikur préparent une macération avec la citronnelle et Eleusine indica, Poacées ( cf. infra, pour une autre préparation) qui, en shampooing, permet de stopper la chute des cheveux.
Étymologie
- Créole : citronnelle, de citron, en raison de son parfum spécifique.
- Wayãpi : asikalu, « canne à sucre », en raison du port similaire, et pili, « plante
parfumée ».
- Palikur : siku, « canne à sucre », et mna, « feuille ».
Chimie et pharmacologie
La plante fraîche fournit de 0,5 à 0,7 % d’huile essentielle jaune et transparente dont les composants majeurs sont le géranial (α-citral) et le néral (ou β-citral).
La présence de triterpénoïdes (cymbopogone et cymbopogonol) a également été mise en évidence (ROBINEAU et al., 1999).
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- ↑ Au Brésil, la décoction d’une espèce proche (Andropogon schoenanthus L.) est prise pour soigner les douleurs intestinales (FURTADO et al., 1978).
- ↑ L'usage pour soigner la grippe et la fièvre semble généralisé : il a été trouvé chez les Caboclos d’Amazonie brésilienne, les Aluku de Guyane française, les Tikuna du haut Amazone, etc. (AMOROZO et GÉLY, 1988 ; DI STASI et al., 1994 ; FLEURY, 1991 ; SCHULTES et RAFFAUF, 1990).