Moly

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Homère

Sur ces paroles, le Tueur d'Argos me remit une herbe qu'il avait tirée du sol, et m'en fit voir la nature : de la racine elle était noire, mais sa fleur ressemblait à du lait ; les dieux l'appellent moly ; elle est difficile à arracher, du moins pour les mortels ; les dieux, eux, peuvent tout.

Théophraste

Le moly croît aux environs de Phénéos et dans le Cyllène. C'est, dit-on, une plante semblable à celle dont Homère a parlé, pourvue d'une racine ronde qui fait penser à un oignon et de feuilles semblables à celles de la scille ; on l'utilise pour les antidotes et les pratiques magiques ; toutefois elle n'est pas difficile à arracher, comme le dit Homère.

Pline (XXI, 180)

Quin et alterum genus, quod halicacabon uocant, soporiferum est atque etiam opto uelocius ad mortem, ab aliis morion, ab aliis moly appellatum.

Il existe encore une autre espèce d'halicacabon ; elle est narcotique et conduit à la mort plus rapidement même que l'opium ; les uns l'appellent morion, les autres moly (trad. J. André, C.U.F., 1969).

Références

  • Amigues, Suzanne, 1995. Des plantes nommées moly. Journal des savants. 1 : 3-29. doi : 10.3406/jds.1995.1582
  • André, Jacques, 1958. Pythagorisme et botanique. Revue de Philologie, de Littérature et d'Histoire Anciennes, 32 : 218-243 (moly : pp. 233-241) aperçu
  • Dorie, M., 1967. Les plantes magiques de l'Odyssée. Lotos et moly. Revue d'histoire de la pharmacie, 55ᵉ année, 195 : 573-584. doi : 10.3406/pharm.1967.7693 (étude qualifiée de superficielle par Amigues)
  • Ch. de Lamberterie, 1988. Grec homérique μῶλυ : étymologie et poétique. LALIES, 6 : 129-138.
  • Ch. de Lamberterie, 1990. Les adjectifs grecs en -υς, Louvain-la-Neuve, t. I, 375-390
  • Stannard, J., 1962. The Plant Called Moly. Osiris, 14 : 254-307.