Épiaire (Cazin 1868)

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Ellébore
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Épine-vinette


[419]

Nom accepté : Stachys sylvatica


ÉPIAIRE. Stachys sylvatica. L.

Ortie puante, — stachys des bois.

LABIÉES. — STACHYDÉES. Fam. nat. — DIDYNAMIE GYMNOSPERMIE. L.


L'épiaire se trouve dans les haies, les buissons, les bois couverts et un peu humides. Elle exhale une odeur de punaise que la dessiccation fait disparaître.

Description. — Racine dure et fibrée. — Tige droite, un peu velue, anguleuse, haute d'environ 75 centimètres. — Feuilles opposées, pétiolées, cordiformes, dentées et velues. — Fleurs purpurines, tachetées de blanc, réunies au nombre de trois ou quatre soutenues chacune par une bractée et formant une sorte, d'épi terminal (juin-août). - Calice velu, glanduleux. — Corolle beaucoup plus longue que le calice, présentant quelques taches blanches. — [Quatre étamines didynames, à anthères blanches. — Ovaire composé de quatre carpelles uniovulées. — Style filiforme. — Stigmate bifide. — Fruits tétrakènes, ovoïdes et glabres.]

[Culture. — On propage aisément l'épiaire par des graines semées aussitôt après leur maturité, ou par éclats de pieds opérés au printemps.]

L'ortie puante est vulgairement employée dans les campagnes comme diurétique et emménagogue. Elle est aussi regardée comme antispasmodique, antihystérique et antiasthmatique. On l'associe au lierre terrestre dans l'asthme humide et les catarrhes pulmonaires chroniques. J'ai vu le suc de cette plante pris à la dose de 80 gr. environ, chaque soir, dans un verre de vin blanc chaud, rappeler en quatre jours les règles supprimées par l'immersion des mains dans l'eau froide. Cette aménorrhée datait de trois mois. L'épiaire n'est donc pas dépourvue de propriétés, bien qu'elle soit à peine connue comme plante médicinale.

Les campagnards se servent de ses feuilles macérées dans l'huile, en topique sur les brûlures.