Lepidium africanum (PROTA)
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Introduction |
Importance générale | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Répartition en Afrique | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Répartition mondiale | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Légume | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Médicinal | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Fourrage | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Sécurité alimentaire | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Lepidium africanum (Burm.f.) DC.
- Protologue: Syst. nat. 2 : 552 (1821).
- Famille: Brassicaceae (Cruciferae)
- Nombre de chromosomes: 2n = 16
Noms vernaculaires
- African pepperwort, pepperweed, Cape peppercress (En).
Origine et répartition géographique
Lepidium africanum est présent de l’est de la R.D. du Congo, du Soudan et de l’Ethiopie jusqu’en Namibie et en Afrique du Sud, ainsi que dans les îles de l’océan Indien. Il a été introduit en Europe, aux Etats-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Usages
En Namibie, les feuilles sont utilisées en médecine traditionnelle pour soigner la toux, la bronchite et les maux de gorge. Les graines immatures et séchées sont ajoutées aux aliments pour traiter les ulcères d’estomac. Les feuilles sont consommées comme légume. En Afrique du Sud, Lepidium africanum est pâturé par les moutons durant la saison sèche.
Description
Plante herbacée annuelle ou vivace peu longévive atteignant 75(–100) cm de haut; tiges érigées ou rampantes, généralement très ramifiées, finement poilues. Feuilles alternes, simples, premières feuilles disposées en une rosette fugace; stipules absentes; pétiole court; limbe lancéolé à oblancéolé, jusqu’à 6 cm de long, cunéiforme à la base, aigu à l’apex, irrégulièrement denté, peu poilu ou glabre. Inflorescence : grappe terminale atteignant 15 cm de long, à nombreuses fleurs. Fleurs bisexuées, régulières, 4-mères, minuscules, verdâtres; pédicelle de 2,5–4 mm de long; sépales ovales, de 0,5–1 mm de long; pétales absents ou étroitement spatulés ou linéaires et jusqu’à 0,5 mm de long; étamines 2; ovaire supère, largement elliptique, aplati, 2-loculaire, à style exsert. Fruit : silique elliptique à ovale, aplatie, de 2–3,5 mm × 1,5–2,5 mm, légèrement échancrée, à style ne dépassant pas l'échancrure, contenant 2 graines. Graines de 1–1,5 mm de long, rouge-brun vif.
Autres données botaniques
Le genre Lepidium comprend environ 200 espèces et a une répartition cosmopolite. En Afrique tropicale, on dénombre près de 10 espèces. On distingue deux sous-espèces à l’intérieur de Lepidium africanum : subsp. africanum et subsp. divaricatum (Aiton) Jonsell (synonyme: Lepidium divaricatum Aiton); la seconde est confinée à la Namibie et à l’Afrique du Sud et se distingue de subsp. africanum essentiellement par ses tiges ramifiées à partir de la base (alors que chez subsp. africanum, elles le sont seulement dans la moitié supérieure de la tige) et par ses fruits et ses graines légèrement plus gros.
Ecologie
On trouve Lepidium africanum au bord des routes, dans les savanes herbeuses et en tant qu’adventice dans les champs, à (100–)1100–2600 m d’altitude.
Ressources génétiques
Lepidium africanum est répandu et se rencontre souvent en milieu perturbé ; il n’est donc pas menacé d’érosion génétique.
Perspectives
Il est souhaitable de poursuivre les recherches sur les propriétés phytochimiques et pharmacologiques de Lepidium africanum afin de confirmer son activité médicinale. Ceci pourrait contribuer à jeter les bases d’un usage de plus en plus large en médecine populaire, semblable à celui du cresson alénois (Lepidium sativum L.), qui n’est pas seulement un légume bien connu mais aussi une plante médicinale très employée et dotée d’activités pharmacologiques avérées.
Références principales
- Jonsell, B., 1975. Lepidium L. (Cruciferae) in Tropical Africa. Botaniska Notiser 128(1): 20–46.
- Neuwinger, H.D., 2000. African traditional medicine: a dictionary of plant use and applications. Medpharm Scientific, Stuttgart, Germany. 589 pp.
- von Koenen, E., 2001. Medicinal, poisonous and edible plants in Namibia. Klaus Hess Verlag, Göttingen, Germany. 336 pp.
Autres références
- du Toit, P.C.V., 1998. A comparison of the diets selected by merino and dorper sheep on the three range types of the Karoo, South Africa. Archivos de Zootecnia 47(177): 21–32.
- Jonsell, B., 1982. Cruciferae. Flore de Madagascar et des Comores, familles 84–87. Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France. pp. 3–32.
- Jonsell, B., 1982. Cruciferae. In: Polhill, R.M. (Editor). Flora of Tropical East Africa. A.A. Balkema, Rotterdam, Netherlands. pp. 15–17.
- Jonsell, B., 2000. Brassicaceae (Cruciferae). In: Edwards, S., Mesfin Tadesse, Demissew Sebsebe & Hedberg, I. (Editors). Flora of Ethiopia and Eritrea. Volume 2, part 1. Magnoliaceae to Flacourtiaceae. The National Herbarium, Addis Ababa University, Addis Ababa, Ethiopia and Department of Systematic Botany, Uppsala University, Uppsala, Sweden. pp. 121–154.
- Marais, W., 1970. Cruciferae. In: Codd, L.E., de Winter, B., Killick, D.J.B. & Rycroft, H.B. (Editors). Flora of southern Africa. Volume 13. Botanical Research Institute, Department of Agricultural Technical Services, Pretoria, South Africa. pp. 1–118.
Auteur(s)
- R.H.M.J. Lemmens, PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
Citation correcte de cet article
Lemmens, R.H.M.J., 2006. Lepidium africanum (Burm.f.) DC. In: Schmelzer, G.H. & Gurib-Fakim, A. (Editors). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Netherlands. Consulté le 13 octobre 2025.
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