Myrsine trinitatis (Rollet, Antilles)

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Myrsine coriacea
Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006
Stylogyne caniculata
Planche 139 : MYRSINACEAE. V. Myrsine trinitatis. A. Rameau fructifié. B. Feuille (détails). C. Écorce (coupe transversale). VI. Myrsine rolletii. D. Feuille (détails). VII. Stylogyne caniculata. E. Fruit.
Écorce

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Myrsine trinitatis A. DC. Trans. Linn. Soc. London 17 : 108 (1834).


Synonymes : Myrsine floribunda sensu Griseb. (1861), sensu Duss (1897), non R. Br. (1810) ; Rapanea trinitatis (A. DC.) Mez. (1901).

Noms vernaculaires : Fr : Caca-ravet (Guadeloupe, Martinique) ; Bois arrada, Bois rada (Martinique) in FOURNET.

Description : Arbuste ou petit arbre dépassant 7 m de haut et 29 cm de diamètre, (Chapeau Nègre, Martinique) et même 35 cm (Nez Cassé, Guadeloupe). Pied : petites pattes (sur diamètre de 25 cm). Écorce : Épaisseur totale : 7 à 10 mm sur un diamètre de 19 à 27 cm. Aspect externe : beige sublisse ; grosses lenticelles rondes ou en boutonnières verticales ; liège très mince ; grattée : carmin vergeté orange. Rhytidome : mince, caduc en fines écailles. Écorce vivante : blanchis rappelant du jambon cru rose carmin à rouge violacé vergeté blanc ; tranche dure fibro-grumeleuse ; section transversale : partie externe carmin à rayons roses en entonnoirs progressivement élargis ; grumeleux cassants ; partie interne : rayons rose séparant des secteurs étroits de phloème nacré. La face interne de l’écorce démasclée est humide, violacée vineuse avec la marque des rayons en lentilles très allongées. Aubier : rose ; rayons très larges en transversale ; en lentilles très allongées, minces, serrées en chicane irrégulière en tangentielle. Rameaux : les jeunes sont glabres. Feuilles : alternes beaucoup plus grandes que M. coriacea ; 2,5 à 4 × 6 à 11 cm, oblancéolées, à bout arrondi ; épaisses, consistance de cuir, bord roulé ; limbe décurrent, chagriné à la face supérieure (petits points et traits pellucides, nombreux) ; nervures secondaires peu visibles ; face supérieure de la feuille sèche ridée chagrinée. Fleurs : en glomérules sur rameaux courts avortés, formant manchon. Fruits : noirs, plus gros que M. coriacea. Phénologie : sempervirent. Fleurs de février à juin. Habitat : forêt dense et d’altitude entre 500 et 1000 m. Tempérament : héliophile (bords de route, cône de la Soufrière).

Distribution générale : Trinidad, Tobago, Surinam.

Distribution aux Petites Antilles : Guadeloupe (Basse-Terre), Dominique, Martinique, St Vincent, Grenade.

Matériel examiné : BT : SASTRE 6939, Savane à Mulets (P) ; SASTRE 6749, Savane aux Ananas 1100 m (P) ; SASTRE 7441, Sommet Mamelle Petit-Bourg (P) ; SASTRE 6667, Mamelle Pigeon 768 m (P) ; Bains Jaunes, Matouba, hauteurs des Vieux-Habitants (DUSS) ; HUC 1224, 1226, Nez Cassé 1050 m (GUAD) ; BÉNA 788, Mamelles (P). Soufrière, 800-850 m ; Trace Victor Hugues, 1000m (ROLLET). M : Calebasse, Montagne Pelée, Piton Gelé, Case Pilote (DUSS) ; ROLLET 1560, montée Anse Couleuvre vers Mont Conil, 750 m (GUAD) ; ROLLET 1794 ; Chapeau Nègre, 600 m (GUAD) ; ROLLET 1677, 1679 ; Piton Lagarane - Morne Sibérie, 550 m (GUAD) ; ROUSTEAU 193 ; Morne Rose, 550-600 m (GUAD) ; SASTRE 6606, Morne Jacob 750 m (P) ; HAHN 864, Pelée (P) ; HAHN 1348, Basse pointe (P) ; SASTRE 6623, Prêcheur Pelée 1000 m (P) ; SASTRE 7734, Matouba, Piton Marcel 1100 m (P). Morne Man Roy, 500 m (FIARD & ROLLET) Gr : HUC 1135, 1136, Grand Etang, 570 m, Crête ventée (GUAD) ; EGGERS 6406, id. 540 m (P) ; EGGERS 6235, Morne au Camp 720 m (P).

Bibliographie : (*Iconographie). BEARD 1944 ; DUSS 1897 (M. coriacea errore) ; FOURNET* 1978.

Anatomie du bois

coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)
  • 1-28-31-35-37-38-46-51-54-55-62-(66)-68-69 (Voir la signification des codes)
  • Bois parfait beige rose clair, peu ou pas distinct de l’aubier, mi-dur et mi-lourd (environ 0,85 g/cm3), à grain fin mais d’aspect grossier, maille large bien visible.
  • Pores disséminés, très souvent accolés radialement par 2 à 4, au nombre de 30 à 40 par mm2, non perceptibles à l’œil nu (diamètre moyen d’environ 80 μm). Perforations des éléments vasculaires uniques ; taille des ponctuations intervasculaires de l’ordre de 3 ou 4 μm.
  • Parenchyme rare, limité à quelques cellules juxtavasculaires.
  • Rayons 6- à 15-sériés, au nombre de 1 par mm, de structure hétérogène : cellules couchées à allongement variable et cellules carrées au centre, cellules dressées en bordure et aux extrémités. Présence de grosses cellules à mucilage rouge orangé.
  • Ponctuations radiovasculaires extrêmement rares.
  • Fibres à ponctuations fines, aréolées.