Myrtus (Rolland, Flore populaire)
[Tome V, 1]
Myrtus communis
- Nom accepté : Myrtus communis
- myrtus, latin.
- myrta, murta, myrtina, myrsine, mirina, lat. du moy. âge, Goetz.
- mertus, martus, misach, lat. du moy. âge, Diefenbach.
- myrtus communis italica, anc. nomencl., Bauhin.
- murta, f., niçois, Pellegrini.
- mirto, f., Le Buisson (Dordogne), r. p.
- murte, m., anc fr., C. Stephanus, Arbustum, 1538, p. 23 ; Duchesne, 1544 ; J. Massé, 1552 ; Mathée, 1559 ; Olivier de Serres, Th. d'agr., 1600.
- meurte, m., anc. fr., Const. César, 1545 ; Confect. arom., 1568 ; Linocier, 1584 ; Colin, 1619 ; Renou, 1626 ; Wecker, 1663. — env. de Châteauroux (Indre), r. p. [L'anonyme des Conf. arom. et Renou font le mot féminin] .
- mérte, m., La Selle-Craonnaise (Mayenne), Dottin.
- myrte, m., anc. fr., Blaise de Vigenère, Images de Philostrate, 1578. — franç. moderne.
- mourtra, f., Pyrénées-Orientales, Companyo.
- murtra, f., Montpellier, Gouan, 1762.
- murtro, f., languedocien, D'Hombres.
- murtré, m., Montauban, Gaterau.
- meurtre, m., anc. f., God. ; Cotereau, 1552 ; Wecker, 1663.
- meurdre, m., anc. f., J. Camus, Livre d'heures.
- mirtré, m., Brive (Corrèze), Lépinay.
- mirtre, m., parisien pop., r. p. — Genève, Humbert. — vaudois, Callet. — normand, Dub. et Trav. — Mayenne, Dott.
- murtré, m., Montpellier, Planchon.
- multré, m., Toulouse, Tourn. — Nîmes, au 16e s., Mém. de l'ac. de N., 1882, p. 338.
[2]
- murtro, f., langued., Sauv. — Gard, c. p. M. P. Fesquet.
- mistré, m., limousin, Revue d. l. rom., 1873, p. 407.
- nèrta, f,, lyonnais, Puitsp. — dauph., Charb. — Montpell., Planch.
- nèrto, f., anc. prov., Solerius, 1549. — Var, Hanry. — B.-du-Rh., Vill. — Vaucluse, Col. — La Malène (Loz.), r. p.
- nèrtou, fém., Arles, Coye, Œuvres, 1854, p. 127.
- nerte. f., anc. fr., Solerius, 1549 ; Cotgr., 1650. — anc. dauphin., Solerius, 1549,
- margota, m., jargon de Razey près Xertigny (Vosges), r. p.
- èrba daou lagui (= h. du chagrin), f., Montpellier, Gouan, 1762. [On en couronne les nouvelles mariées ; c'est le moment attristant de quitter ses parents].
- èrbo daou lagui, f., Anduze (Gard), Viguier.
- maridónso, f., Gard, c p. M. P. Fesquet.
- mortina, mortella, italien.
- mortora, Bordighera (Pays de Gênes), Penzig.
2. — Le fruit est appelé :
- myrtum, lat. du moy. âge, Diefenbach.
- myrtille, m., franç. du 14e siècle, Dorveaux, Antidot., p. 76. — fr. du 17e siècle, Renou, 1626. [Ce dernier fait le mot féminin].
- myrtil, m., anc, fr., Oliv. de Serres, 1600, p. 505.
3. — On en fait une huile appelée : huille mertin, masc. (Aldebrandin, Livre pour la santé [vers 1480], f° 33) ; huile mirtin, masc. (Confections aromat., 1568, p. 393). — « On tire des feuilles et des fleurs une eau distillée connue sous le nom d’eau d'ange. Cette eau est recherchée pour sa bonne odeur ». Toilette de Flore, 1801.
4. — Symbolique. « Une branche de laurier et une branche de myrthe, à côté l'une de l'autre indiquent que l'une est la récompense de l'autre ». La Feuille, Devises, 1693. — « Le myrthe est plus fertile par ses blessures ». Idem.
5. — « Il était autrefois d'usage, en Saintonge, de mettre dans le cercueil des morts, le dernier rameau de myrte (bénit le jour des rameaux) qui leur avait appartenu afin que les défunts pussent s'en servir à l'autel du bon Dieu ». c. p. M. Ed. Edmont.
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Myrtus romana
- myrtus major, myrtus romana, myrtus laurea maxima, myrtus latifolia, anc. nomencl., Baubin, 1671.
- myrte romain, m., franç., Duhamel du Monceau, 1755.
Myrtus baetica
- mirtus citorea (lisez citrea), lat. du 14e s., W. Stokes, Welsh plants.
- myrtus latifolia baetica, anc. nomencl., Bauhin.
- myrte d'Andalousie, franç., Tollard, 1805.
- myrte à feuilles d'oranger, franç., Tollard, 1838.
- myrte d'Espagne, franç., Duhamel de Monceau, 1755.
Myrtus pimenta
- Nom accepté : Pimenta dioica
- toute épice, f., franç., Buisson, 1779.
- myrte piment, franç., Tollard, 1838.