Qounnab (Ibn al-Baytar)

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Qounfoud
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Qounnab berry


1845 — قنّب — qunnab – Qounnab — Chanvre.


Nom accepté : Cannabis sativa

[3-118]

  • Dioscorides, III, 155. C'est une plante qui sert à confectionner des cordes solides. Elle a les feuilles d'une espèce de chêne, le zân (voyez le n° 1081), mais d'une odeur fétide, les tiges longues, et creuses. Les graines sont rondes et comestibles, mais si l'on en abuse, le sperme se tarit.
  • GALIEN, VII.
  • AVICENNE. Le chanvre donne de mauvais sucs et nourrit peu.
  • ED-DIMACHKY. Il est chaud au second degré et sec au premier. Il dessèche les humeurs de l'estomac, tue les vers, et purifie le cerveau, si l'on injecte sa décoction dans le nez.
  • ISHAK IBN AMRAN. Il est d'une digestion difficile, ne vaut rien à l'estomac, provoque la céphalalgie, et le sang qui en provient se transforme en bile. Il s'en échappe des vapeurs qui favorisent l'épilepsie. Il resserre le ventre et fait couler l'urine.
  • ISHAK IBN SOLEIMAN. Sa graine grillée offre moins d'inconvénients. Pour les atténuer, on boit à la suite de l'oxymel sucré. Si l'on triture ses feuilles et qu'avec le suc on fasse des frictions sur la tête, on fait disparaître les squames qui existent à la racine des cheveux.
  • RAZES, dans son Traité des Correctifs des Aliments. Le chanvre entête et affaiblit la vue. On le corrige en prenant à la suite de l'eau froide, des fragments de glace ou des fruits acides.

Nous avons déjà vu la graine de chanvre au n° 1271 sous le nom de Châhdânek et de Châhdânedj, mots tirés de la langue persane.