Sokk (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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- Ibn Massah. Le sokk est astringent. Il combat les vomissements causés par des humeurs. Il resserre le ventre et fortifie les organes internes.
- Badîghoras. Il est aphrodisiaque, désobstruant et résolutif.
- Le Mansoury. Il détruit la fétidité des sueurs et des épilatoires.
- Avicenne. Le sokk provient originairement de Chine, préparé avec l'emblic. Etant difficile à trouver aujourd'hui, on l'emploie préparé avec de la galle et du sel, comme on prépare à peu près l'électuaire appelé râmek, <&*\j. Il est chaud au premier degré et sec au second. Il convient contre les affections des nerfs et combat les hémorragies.
- Livre des Expériences. Le sokk musqué est avantageux contre le dévoieraient qui provient d'une diminution de la force contractile de l'estomac et des intestins, contre le dévoiement qui survient aux enfants par diminution de la faculté digestive. En cataplasme, il convient contre les vomissements biliaires ou causés par une accumulation d'humeurs dans l'estomac.
- Ishak ibn Amrân. Le sokk a des propriétés complexes. Il est astringent et chaud en raison du musc et des aromates qu'il contient. Il y en a quatre sortes : le sokk de musc, celui de ventricule, celui de peau et celui d'eau. Quant au sokk musqué, en voici la préparation. On prend du râmek, on le pulvérise et on le passe dans un tamis de crin qui ne soit ni trop lâche ni trop serré. On le pétrit alors avec de l'eau et on le malaxe avec soin. On le mélange ensuite avec un peu d'huile de giroflée ou de jasmin et, de préférence, celle de giroflée, pour l'empêcher d'adhérer aux parois du vase. On le laisse macérer une nuit dans le vase où on l'a préparé. Le lendemain, on prend ce crue l'on veut de musc, on l'échauffé et on le mêle au râmek réduit en poudre, on malaxe parfaitement sur une pierre, comme on le fait pour la pâte; puis on réduit en tablettes grandes comme le disque d'un fuseau, ou plus si l'on veut. On aura soin de se tenir les mains ointes d'huile, soit en les passant sur la pierre, soit en les passant sur sa tête, afin qu'elles ne s'attachent pas au médicament. On laissera les pastilles sur un tamis de crin, deux ou trois jours, afin de leur laisser prendre de la consistance ; puis on les percera avec un poinçon en fer et on les enfilera avec un fil de chanvre d'un calibre moyen, ainsi qu'on le fait pour le râmek. On interposera entre chaque pastille un petit morceau de bois pour qu'elles ne s'attachent pas entre elles, on les suspendra et on laissera passer l'année par-dessus. Plus cette préparation est ancienne, plus son odeur est suave et son action prononcée. Telle est là meilleure sorte de sokk ; c'est celle qui doit être employée, et qui s'applique aussi à d'autres préparations. Nous dirons cependant que l'espèce dite de peau se compose des vésicules de musc et de râmek. Quant au sokk à l'eau, c'est une macération de vésicules de musc avec du râmek. Le sokk de ventricules se prépare en les coupant en menus morceaux et en les mélangeant avec du râmek.