Voacanga africana (PROTA)
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Introduction |
Importance générale | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Répartition en Afrique | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Répartition mondiale | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Fruit | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Épice / condiment | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Huile essentielle / exsudat | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Médicinal | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Bois d'œuvre | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Bois de feu | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Ornemental | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Fibre | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Sécurité alimentaire | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Voacanga africana Stapf
- Protologue: Journ. Linn. Soc., Bot. 30 : 87 (1894).
- Famille: Apocynaceae
- Nombre de chromosomes: 2n = 22
Synonymes
- Voacanga angolensis Stapf ex Hiern (1898).
Noms vernaculaires
- Voacanga d’Afrique (Fr).
- Small-fruit wild frangipani (En).
- Cata grande (Po).
Origine et répartition géographique
Voacanga africana est répandu dans toute l’Afrique tropicale continentale, du Sénégal jusqu’au Kenya vers l’est et jusqu’à l’Angola, au Zimbabwe et au Mozambique vers le sud.
Usages
Différentes parties de la plante de Voacanga africana ont des usages médicinaux dans toute son aire de répartition. Le latex ou une décoction ou infusion de l’écorce de la tige, des feuilles ou des racines sont appliqués sur les blessures, les furoncles ou les plaies, et servent à traiter la blennorragie, l’eczéma, les infections cryptogamiques et la gale. On les absorbe également pour traiter les problèmes cardiaques, l’hypertension et les affections rhumatismales. Le latex est appliqué sur les dents pour traiter les caries, et en gouttes dans les yeux il traite l’ophtalmie.
Au Sénégal, on boit une décoction de feuilles comme tonique et contre la fatigue. Une décoction de racines est administrée trois fois par jour pour traiter les douleurs après l’accouchement et les hernies. En Côte d’Ivoire, une décoction de feuilles est administrée en lavement contre la diarrhée ; on en met dans un bain contre l’œdème, et on l’utilise en friction et comme ingrédient d’une boisson pour traiter la lèpre. On applique de la pulpe des feuilles ou de l’écorce de la tige pour calmer les convulsions chez les jeunes enfants, et le jus est introduit dans les narines comme tranquillisant. Au Cameroun, le fruit est employé en infusion pour traiter les ulcères d’estomac. En R.D. du Congo, on boit une décoction d’écorce contre les vers intestinaux, mais on considère cela comme un remède dangereux. Une infusion de ramilles est administrée contre la bronchite. Une pâte préparée à partir des racines est appliquée sur la tête pour tuer les poux. Les racines séchées et réduites en poudre sans leur écorce externe sont mélangées à de la bouillie pour traiter les affections rénales et les problèmes de menstruation chez les femmes. En Tanzanie, on prépare avec de l’eau froide un extrait de fruits et de graines qui est absorbé contre les lésions internes. Les graines sont également utilisées pour traiter l’hypertension sanguine. L’écorce des racines des espèces de Voacanga est couramment ingérée par les chasseurs et les batteurs de tamtam pour combattre la fatigue et accroître leur endurance, et également, à plus forte dose, à des fins magiques et religieuses.
Des firmes pharmaceutiques européennes extraient des graines la tabersonine, qui est facilement convertie en vincamine, composé largement utilisé en gériatrie. On utilise aussi des extraits de graines dans des médicaments destinés à traiter les maladies de cœur, abaisser la pression sanguine et soigner le cancer.
Au Sénégal, les fruits sont considérés comme comestibles. En Afrique de l’Ouest, le copieux latex a été employé pour falsifier le caoutchouc d’Hevea, et les enfants en font des balles pour jouer. Comme il est collant, il sert de glu pour capturer les oiseaux. En Zambie et au Ghana, on brûle le bois pour en tirer du sel. Voacanga africana fournit des perches de construction, mais son bois est considéré comme étant de qualité inférieure. A partir des branches, on confectionne des flèches et des gaines de couteau. En R.D. du Congo, le bois sert à confectionner des instruments de musique. Le bois est également utilisé comme bois de feu. L’écorce fournit une bonne fibre, qui sert à faire des cordes. Au Nigeria, on en fait un fil qui est mélangé à du fil de coton et d’autres fibres pour confectionner des nattes. En Tanzanie, Voacanga africana est planté comme plante ornementale en raison de ses fleurs blanches odorantes.
Production et commerce international
Il existe depuis les années 1980 un marché régulier pour les graines de Voacanga. Plusieurs centaines de tonnes de graines de Voacanga africana et de certaines autres espèces de Voacanga, comme par ex. Voacanga thouarsii Roem. & Schult., sont exportées de Côte d’Ivoire, du Ghana, du Cameroun et de la R.D. du Congo à destination de firmes pharmaceutiques de France et d’Allemagne.
Les prix à l’exportation du Cameroun en 2004 ont été (par kg) : écorce de la tige US$ 14, poudre d’écorce de la tige US$ 18, racines US$ 14, poudre de racines US$ 18, écorce de racines US$ 47, poudre d’écorce de racines US$ 51, graines US$ 6. Aux Etats-Unis, les prix des graines ou de l’écorce de racines relevés sur Internet en 2005 étaient les suivants : 30 g de graines US$ 20, 30 g d’écorce de racines US$ 24, 115 g d’écorce de racines US$ 80, 450 g d’écorce de racines US$ 280, 1 kg d’écorce de racines US$ 400.
Propriétés
Les alcaloïdes indoles sont de loin les composés les plus importants des Voacanga spp. Voacanga africana est l’espèce qui a été la plus étudiée. La teneur totale en alcaloïdes dans l’écorce des racines est de 5–10%, dans l’écorce de la tige de 4–5%, dans les feuilles de 0,3–0,45%, et dans les graines de 1,5–3,5%. Les principaux alcaloïdes de l’écorce des racines sont des dimères de la classe des corynanthéanes-iboganes, principalement voacamine, voacamidine et voacorine ; on a également isolé de la vobtusine (rare dimère de la classe des pluméranes-pluméranes). Parmi les monomères rencontrés, la voacangine et la voacristine (= voacangarine), de la classe des iboganes, sont les constituants les plus importants ; on a également trouvé de la tabersonine, de la classe des pluméranes. Dans l’écorce de la tige, la voacamine et ses congénères prédominent ; on a également identifié la vobtusine. Les feuilles contiennent principalement des alcaloïdes dimères des deux groupes voacamine et vobtusine ; mais la voaphylline, de la classe des pluméranes monomériques, est le principal alcaloïde. La composition des alcaloïdes des graines est très différente, et consiste presque exclusivement en tabersonine.
Ces alcaloïdes montrent une large gamme d’actions pharmacologiques. La tabersonine n’est que légèrement toxique. Elle possède environ un quart de l’action hypotensive de la réserpine (qui est couramment utilisée pour traiter l’hypertension sanguine), et un effet spasmolytique sur les muscles lisses de l’intestin. Elle n’a pas d’action d’inhibition des tumeurs. Des doses élevées de voacangine provoquent des convulsions et l’asphyxie, mais à plus faibles doses elle montre surtout une action plutôt modérée de stimulant du système nerveux central. Elle montre une certaine action cataleptique. A doses modérées, elle a une action anticonvulsive, accroît la durée du sommeil par hexobarbital chez des souris, et fait baisser la température corporelle. En outre, elle a une action analgésique locale, des propriétés hypotensives, et provoque la bradycardie. Le sel chlorhydrate de la voacangine a une nette action diurétique.
La plupart des recherches pharmacologiques sur la voacamine et la voacorine ont été axées sur leurs propriétés cardiotoniques. La voacamine montre une faible tendance à s’accumuler, et elle est moins toxique que les hétérosides cardiaques tels que la digitoxine. Le sulfate de voacamine ressemble aux hétérosides cardiaques. Lorsqu’on l’a essayé cliniquement sur des patients souffrant de déficiences cardiaques chroniques de diverses origines, il a causé une amélioration considérable de leur état clinique et des paramètres hémodynamiques, tandis qu’il a eu peu d’effet sur le rythme cardiaque. L’alcaloïde avait des effets tant par voie orale qu’intraveineuse. A haute dose, la voacamine et la voacorine ont toutes deux une action hypertensive, due pour une large part à une action vasoconstrictrice périphérique. Ces composés ont également des propriétés parasympatholytiques et sympatholytiques, provoquant une contraction des fibres musculaires lisses, et ce sont aussi des dépresseurs du système nerveux central. La voacamine, la voacorine et la voacamidine sont toutes trois cytotoxiques dans l’essai de culture de cellules P-388. Dans des expérimentations avec des rats et des souris, l’administration parentérale et orale de ces composés a ralenti la croissance de néoplasmes transplantés et primaires provoqués. La vobtusine provoque l’hypotension par suite de vasodilatation périphérique et par action dépressive directe sur le cœur. A doses modérées, une agitation initiale est suivie d’un effet sédatif ; de fortes doses peuvent provoquer des convulsions et la mort. La vobtusine n’a pas d’intérêt clinique.
La tabersonine, principal alcaloïde extrait des graines, est aisément convertie en vincamine et dérivés de la vincamine. La vincamine montre une action protectrice, et accroît les performances dans des modèles animaux de dysfonction cognitive provoquée expérimentalement par ischémie cérébrale, et par des agents provoquant l’amnésie. Par la suite, on a montré que la vincamine accroissait le débit sanguin cérébral par suite de vasodilatation cérébrale, et qu’elle pouvait aussi activer la respiration cellulaire. Elle a connu un grand succès en Europe en particulier pour les patients gériatriques et pour les patients souffrant d’artériosclérose cérébrale ; il y a amélioration de l’électroencéphalogramme et de l’état clinique, et amélioration dans les troubles d’attention, de mémoire et d’humeur.
L’extrait aqueux d’écorce des racines a montré une action antibactérienne, antiamibique contre Entamoeba histolytica, et antispasmodique sur l’iléon du cobaye. Cette action triple pourrait expliquer son emploi traditionnel comme antidiarrhéique. L’extrait de fruits renferme un composé ayant des propriétés cytoprotectrices et curatives des ulcères. Enfin, on a testé l’action molluscicide de l’écorce de la tige sur le gastéropode d’eau douce Bulinus globulus, mais on n’a constaté qu’une efficacité modérée.
Des cultures en suspension de cellules foliaires de Voacanga africana, menées durant 20 jours dans des conditions normalisées, ont fourni 6 alcaloïdes, dont les principaux étaient la tabersonine, la lochnéricine et la minovincinine. Elles ont également produit de la voafrine A et B, dimères de la classe des pluméranes-pluméranes qui n’avaient pas précédemment été détectés dans la nature. Ces composés présentent un intérêt pharmacologique du fait qu’ils sont apparentés à la vincaleucoblastine (vinblastine).
L’huile des graines est un sous-produit de l’extraction commerciale de tabersonine pour la synthèse de la vincamine. Les principaux acides gras sont l’acide palmitique (15–20%), l’acide stéarique (7–16%), l’acide oléique (49–60%) et l’acide linoléique (15–20%). Cette huile présente un intérêt cosmétique et alimentaire.
Falsifications et succédanés
On trouve des végétaux produisant des alcaloïdes de type ibogane et bisindole dans plusieurs autres genres de la famille des Apocynaceae, par ex. Catharanthus, Hunteria, Picralima, Rauvolfia, Tabernaemontana et Tabernanthe. La vincamine est extraite commercialement de Vinca major L.
Description
Arbuste ou petit arbre atteignant 10(–25) m de haut, à ramification dichotomique répétée, glabre à poilu sur toutes ses parties ; tronc jusqu’à 30(–40) cm de diamètre ; écorce brun-gris pale, lisse ou superficiellement fissurée, avec un peu de latex blanc. Feuilles opposées, simples et entières ; stipules absentes ; pétiole de 0–2 cm de long avec une courte ochréa à la base ; limbe elliptique ou étroitement elliptique, de 7–42 cm × 3–20 cm, base cunéiforme ou décurrente sur le pétiole, apex acuminé, pennatinervé à 8–22 paires de nervures latérales. Inflorescence : cyme assez lâche, par 2 à la fourche des branches, portant généralement de nombreuses fleurs ; pédoncule de 6–25 cm de long, mince ; bractées aussi longues que le calice, ovales, obtuses, caduques, laissant une cicatrice bien visible. Fleurs bisexuées, régulières, 5-mères, à odeur désagréable ; pédicelle de 3–20 mm de long ; calice campanulé, tube de 3,5–9 mm de long, tordu, lobes largement ovales à oblongs, de 3,5–8 mm de long, à apex arrondi à tronqué ou émarginé, en général partiellement recourbés, imbriqués dans le bouton, vert pâle, caducs ; tube de la corolle presque cylindrique, de 7–15 mm de long, tordu, lobes obovales, étroitement obovales ou elliptiques, de 12–37 mm × 7–16 mm, arrondis, étalés et souvent recourbés ensuite, couleur crème, crème verdâtre, jaune ou moins souvent blanche ; étamines insérées à 2–3 mm en dessous de la gorge de la corolle, légèrement saillantes, anthères sessiles, étroitement triangulaires, de 4–5 mm long, base sagittée ; ovaire supère, constitué de 2 carpelles connés à la base, entouré par un disque en forme d’anneau, style étroitement obconique, fendu, tordu et spiralé à la base, tête du pistil de 1–1,5 mm de long, avec un mince anneau à la base et 5 lobes courts, adhérents aux anthères. Fruit constitué de 2 follicules globuleux séparés, mais souvent un seul se développe, de 3–8 cm de diamètre, verts avec de nombreux points blanchâtres, jaunes à maturité, à 2 valves, contenant de nombreuses graines. Graines obliquement ellipsoïdes, de 7–10 mm de long, avec 5 sillons latéraux, rugueuses, finement verruqueuses, brun foncé, arille jaune ou orange, pulpeux. Plantule à germination épigée.
Autres données botaniques
Voacanga est un genre de l’Ancien Monde qui comprend 12 espèces, dont 7 en Afrique et 5 en Asie. Il est étroitement apparenté au genre Tabernaemontana. Les graines de ce dernier sont difficiles à distinguer de celles de Voacanga, mais elles sont en général plus grosses.
Voacanga bracteata
Voacanga bracteata Stapf se rencontre dans la forêt pluviale de la Sierra Leone à la R.D. du Congo. La racine réduite en pulpe, le latex et le jus sont employés en friction pour soigner les rhumatismes. Au Gabon, on absorbe l’écorce en décoction dans des rites magiques et religieux. En R.D. du Congo, le fruit est considéré comme comestible. L’écorce des racines et de la tige a une composition en alcaloïdes analogue à celle de Voacanga africana, mais il y manque les alcaloïdes de la classe des pluméranes. Les graines, en revanche, contiennent de la tabersonine. L’abondant latex était autrefois employé au Liberia pour falsifier le latex d’Hevea.
Voacanga chalotiana
Voacanga chalotiana Pierre ex Stapf se rencontre au Congo, en R.D. du Congo et en Angola. Il entre au Congo dans une préparation pour soigner les hernies. L’écorce de la tige a des propriétés antifongiques contre des champignons pathogènes affectant les humains et les plantes.
Croissance et développement
Les plantes de Voacanga africana se développent selon le modèle architectural de croissance de Leeuwenberg, déterminé par un tronc monopodial orthotrope, qui se termine par une inflorescence terminale. Après la floraison les 2 bourgeons axillaires supérieurs se développent en branches, de sorte que la croissance est sympodiale. L’infrutescence semble être axillaire. Voacanga africana fleurit principalement à la fin de la saison sèche.
Ecologie
Voacanga africana se rencontre dans le sous-étage de la forêt claire, souvent en forêt secondaire, et dans les forêts-galeries des zones de savane. Il est souvent grégaire dans la forêt côtière. On le trouve du niveau de la mer jusqu’à 1100 m d’altitude.
Multiplication et plantation
Voacanga africana est facile à multiplier par graines ; la multiplication végétative à partir de boutures est possible mais le taux de réussite est généralement bas. Il ne résiste pas au gel, mais les plantes survivront si elles sont protégées durant les 3 premières années. Les semences sèches se conservent bien dans des conditions de fraîcheur. Leur comportement au stockage est orthodoxe ; la viabilité est maintenue durant plus de 3 ans en récipients hermétiques à température ambiante avec 11–15% d’humidité. Les graines sont semées en les enfonçant dans des bacs de semis emplis de sable de rivière pur, couvertes d’une mince couche de sable ou de compost, et maintenues humides. La germination démarre dans un délai de 10–25 jours. Un trempage des semences durant une nuit peut hâter la germination. Celle-ci est généralement bonne mais lente, atteignant 50% après 4 semaines et 90% après 7 semaines.
Gestion
Les fruits, l’écorce et les racines de Voacanga africana sont principalement récoltés dans la nature. Dans le sud-ouest du Cameroun, on a effectué des plantations d’enrichissement sur une parcelle de 60 ha, et une plantation de 100 ha a été mise en place en 1992.
Récolte
Les fruits de Voacanga africana sont cueillis sur les arbres lorsqu’ils sont mûrs. Les follicules sont ouverts à la main pour libérer la pulpe avec les graines. La pulpe est écrasée doucement dans de l’eau pour libérer les graines, qui sont séchées au soleil. L’écorce doit de préférence être récoltée à la fin de la saison de végétation, en raison de sa plus forte teneur en alcaloïdes. Les racines sont simplement lavées pour en retirer l’écorce. Une récolte peu soigneuse, même des fruits, entraîne souvent la mort de l’arbre.
Traitement après récolte
Les graines séchées sont pulvérisées, et la poudre obtenue est généralement soumise à une extraction des alcaloïdes par les méthodes normales. D’autres méthodes plus affinées ont été brevetées. Un kg de graines fournit 25–30 g de tabersonine. L’écorce du tronc, après avoir été levée par bandes, est séchée. Des méthodes brevetées d’extraction ont été mises au point pour en extraire les composants cardioactifs.
Ressources génétiques
Les méthodes destructives de récolte pour le marché pharmaceutique international suscitent l’inquiétude du fait que l’espèce est rapidement mise en danger. La récolte intensive de fruits pour l’obtention des graines limite la régénération. La tolérance manifeste de Voacanga africana aux milieux perturbés et sa faculté de régénération rapide limitent le risque d’érosion génétique. A l’exception d’une présence occasionnelle dans quelques jardins botaniques, on ne connaît aucune collection de ressources génétiques ni aucun programme d’amélioration génétique.
Perspectives
Bon nombre des alcaloïdes indoles que l’on trouve dans Voacanga africana et les espèces voisines montrent des actions pharmacologiques bien distinctes et intéressantes. Certains d’entre eux auraient la capacité de fournir des composés de base pour la mise au point de nouveaux médicaments. Beaucoup de recherches ont déjà été menées, mais il en faudra encore bien plus dans l’avenir pour exploiter pleinement leurs potentialités.
La récolte intensive de fruits et la coupe d’arbres pour recueillir leurs fruits afin de satisfaire la demande en graines de grandes firmes pharmaceutiques provoquent une disparition rapide de Voacanga africana à l’état sauvage dans de nombreuses régions. Il convient de mettre en place des méthodes de production durable (par ex. par plantation) pour contrecarrer cette tendance. En même temps, les autorités locales doivent s’attacher à mettre un terme aux récoltes destructives afin de préserver l’avenir de l’espèce.
Références principales
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- Tona, L., Kambu, K., Ngimbi, N., Cimanga, K. & Vlietinck, A.J., 1998. Antiamoebic and phytochemical screening of some Congolese medicinal plants. Journal of Ethnopharmacology 61(1): 57–65.
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Sources de l'illustration
- Leeuwenberg, A.J.M., 1985. Voacanga Thou. In: Leeuwenberg, A.J.M. (Editor). Series of revisions of Apocynaceae 15. Wageningen Agricultural University Papers 85–3. Wageningen Agricultural University, Wageningen, Netherlands. pp. 5–80.
Auteur(s)
- A. Maroyi, Department of Biological Sciences, Bindura University of Science Education, P.B. 1020, Bindura, Zimbabwe
Citation correcte de cet article
Maroyi, A., 2006. Voacanga africana Stapf. In: Schmelzer, G.H. & Gurib-Fakim, A. (Editors). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Netherlands. Consulté le 14 octobre 2025.
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