Myrtus (Rolland, Flore populaire)

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Eugène Rolland, Flore populaire, 1896-1914

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[Tome V, 1]

LES ROSACÉES

Myrtus communis

Myrtus communis. (Linné). — LE MYRTE.

• myrtuSj latin.
• myrla^ murla, myrtinOy myrsinSy mirina, lat. du moy. â^e, Gdet;^.
• merlus, martus, misach, lat. du moy. âge, Diefenbach.
• myrtus communis italica^ anc. nomencl., Bauhin.
• murtùy f., niçois, Pellegrini.
• mirtOy f., Le Buisson (Dordogne), r. p.
• murte, m., anc fr., C. Stephanus, Arbustum^ 1538, p. 23; Ducitesne, 15M ; J. Massé, 1552; Mathee, 1559; Olivier de Serres, Th. d'agr, ICÛO.
• meurte, m., anc. fr., Const. César, 1545; Confect. arom.y 1568; Linocier, 1584; Colin, 1619; Rendu, 1626; Wecker, 1663. — env- de Châteauroux (Indre), r. p. [L'anonyme des Conf. arom. et Renûu foiit le mot féminin] .
• mérte, m., La Selle-Craonnaise (Mayenne), Dottin.
• myrte, m., anc. fr., Blaise de Vigenere, [mages de Philostrate^ 1578. — franc, moderne.
• mourtrOy f., Pyrénées-Orientales, Companyo.
• murtra, f., Montpellier, Cou an, 1762.
• murtro, f., languedocien, D*Hohbres.
• murtréf m., Montauban, Gaterau.
• meurtre, m., anc. f., God. ; Cotereau, 1552 ; Wecker, 1663.
• meurdre, m., anc. f., J. Camus, Livre d^ heures.
• mirtré, m., Brive (Corrèze), Lépinay.
• mirtre, m., parisien pop., r. p. — Genève, Humbert. — vaurtois, Callet.— normand, DuB. et Trav. — Mayenne, Doit.
• murtréy m., Montpellier, Planchon.
• multréy m., Toulouse, Tourn. — Nîmes, au 16* s., Mém. <it i'ac, de N.j 1882, p. 338.

[2]

• muriro, t, Un^ued., Sauv. — Gard, c. p. M. P. Fesquet.
• mittrâj m.j limousin, Revue d. L rom., 1873, p. 407.
• îièrffl, f,, lyonnais, PuiTSP. — dauphr, Ghàrb. — MontpelL, Planch.
• nerlOj T., anc. prov., Solerius, 1549. — Var, Hanrt. — B.-da-Rh., Vill.— Vaunluse, Col. — La Malènc (Loz.), r. p.
• nértoUy fèiïi.^ Arles, Coye, Œuvres, 1854, p. 127.
• nerie. L^ anc. fr., Solerius, 1549; Cotgr., 1650. — anc. dauphin., Solerius, 154'J,
• margoîa^ m., Jftrgon de Razey près Xertigny (Vosges), r. p.
• èrita daou iagui (= h. du chagrin), f., Montpellier, Gouan, 1762. [On en couronne les nouvelles mariées ; c'est le moment attristant de quitter ses paronts].
• èthQ daQu Iagui, f., Ànduze (Gard), Viguier.
• jnaridénxù, f.^ Gard, c p. M. P. Fesquet.
• morlina^ moriellaf italien.
• nwriorûf Bordighera (Pays de Gênes), Penzig.

2. — Le fruit est appelé :

• myrium^ lai. du moy. âge, Diefenbagh.
• myrtille, m., fianç. du 14" siècle, Dorveaux, Antidot., p. 76. — fr. du !?•
• sièdtî, Renou, 1626. [Ce dernier fait le mot féminin].
• myrtil, m., anc, fr., Oliv. de Serres, 1600, p. 505.

3. — On en fait une huile appelée : huille mertin^ masc. (àldebranoin, Litre pour la santé [vers 1480], f" 33) ; huile mirtin, masc. {Confections aromat.^ 1568, p. 393). — « On tire des feuilles et des fleurs une eau distillée connue sous le nom d'eau d'ange. Cette eau est rcieherchèe pour sa bonne odeur ». Toilette de Flore^ 1801.

4. — Symbolique. « Une branche de laurier et une branche de myrthe, à cûlé l'une de l'autre indiquent que l'une est la récompense de l'autre ». L* FEtiiLLE, Devises^ 1693. — « Le myrthe est plus fertile par ses hlesisureâ ». Idem.

5. — u II étaït autrefois d'usage, en Saintonge, de mettre dans le cercueil de^ morts^ le dernier rameau de myrte (bénit le jour des rameaux) qui leur avait appartenu afin que les défunts pussent s'en servir à Vauiel du bon Dieu ». c. p. M. ëd. ëdhont.

[3]

Myrtus romana

Myrtus romana.

• myrtus major, myrtus romatia^ myrtus laurea maximal myrtufi îaîifdia^ anc. nomencl., Baubin, 1671.
• myrte romain, m., franc., Duhamel du MongeaU; 1755.

Myrtus baetica

Myrtus baetica. (Blackwell).

• mirtus citorea (lisez ciirea), lat. du 14e §., W. Stokes, Welsh pUintn.
• myrtus latifolia baetica, anc. nomencl., Bauhin.
• myrte d'Andalomie^ franc., Tollard, 1805.
• myrte à feuilles d'oranger, franc., Tollard, 1838.
• myrte d'Espatjne, franc., Duhamel de Monceau, 1755.

Myrtus pimenta

Myrtus pimenta.

• toute épice, f., franc., Buisson, 1779.
• myrte piment, franc., Tollard, 1838.