Myrcia leptoclada (Rollet, Antilles)

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Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006

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Planche 170 : MYRTACEAE. XXXVII. Myrcia leptoclada. A. Rameau fructifié. B. Rameau fleuri. C. Feuille moyenne. D. Écorce (coupe transversale).

base du tronc

tranche

tranche

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Myrcia leptoclada DC. Prodr. 3 : 244 (1828).

• Nom accepté : Myrcia amazonica

Noms vernaculaires : Fr : Guépois, Bois-guépois (Guadeloupe) ; Petit merisier (Martinique) ; Guépois et par déformation de prononciation anglaise Dji-pois, Ji-pois (Dominique). A : Naked boy wild guava (Trinidad). Esp : Guayabacón (Puerto Rico) ; Huesito (St Domingue).

Description : Arbre atteignant 10 m de haut et jusqu’à 25 cm de diamètre (45 cm d’après MARSHALL). Pied : 3-4 pattes aliformes (diamètre 13 cm) 0,3 m de haut (8 et plus sur plus gros diamètres) ; tronc faiblement cannelé-musculeux. Écorce : épaisseur totale très mince, 1-2 mm pour un diamètre de 13 cm. Aspect externe : à l’état jeune, vert bouteille très lisse, liège caduc en petites pellicules rouge brique ; gratté : vert pomme puis orange. Rhytidome : caduc en larges plaques qui tombent en rouleaux (scrolls) laissant de larges cicatrices planes, irrégulières, lisses comme le Platane, beige. Écorce vivante : tranche rose, structure indistincte. Rameaux : liège roux soulevé. Feuilles : opposées, 5-14 × 2-5 cm, ressemblant à Myrcia fallax ou M. splendens mais sans points pellucides visibles ; ovales, acuminées papyracées ; nervure marginale nette ; nervure principale en creux à la face supérieure. Fleurs : blanches, en panicules axillaires et terminaux atteignant 12 cm de long. Fruits : globuleux plus larges que haut, jusqu’à 10 × 13 mm, noirs, juteux, 1-2 graines. Phénologie : sempervirent. Fleurs pratiquement toute l’année (surtout août-novembre). Fruits en février, avril, juin. Habitat : assez commun en forêt semi-décidue et en forêt dense entre 100 m et 600 m. Tempérament : héliophile ; plutôt hygrophile.

Distribution générale : Jamaïque (?), Hispaniola, Puerto Rico ; Petites Antilles ; Trinidad, Guatemala, Honduras, Belize (ex. British Honduras), Vénézuéla, Guyanes, Brésil.

Distribution aux Petites Antilles : Guadeloupe (Basse-Terre), Dominique, Martinique, St Vincent.

Matériel examiné : G : BARRIER 2368, Trace des Contrebandiers, Pointe Noire, 300 m (P) ; DUSS 563, Hauteurs de Baillif (P) ; HUC 1106, Crème, 600 m (GUAD) ; LE GALLO 2852, Petit-Bourg (P) ; FOURNET 4926, Forêt de Jules (P) ; QUESTEL 877 (P) ; RODRIGUEZ 3229, Houëlmont (P) ; ROLLET 83, 934, Morne Mazeau, 470 m (GUAD) ; ROLLET 1167, 1342, Morne Bois d’Inde, 300-470 m (GUAD) ; STEHLÉ 308, Gourbeyre (P) ; TANDY 11, Sarcelle, 250 m (GUAD). D : NICOLSON and al. citent 3 spécimens : HODGE 3265 (Carib Reserve), NICOLSON 2091 (Glasham) et STERN & WARSHAUSEN 2588 (Salisbury). SV : EGGERS 6988, Calvary, 540 m (P).

Observations : G : Camp Jacob, Trois-Rivières (DUSS) ; Vernou, en forêt secondaire (FOURNET) ; Bois Mahler, 150- 300 m ; Monts Caraïbes, 400 m ; Choisy, 400 m (ROLLET). M : Hauteurs Trois-Ilets, Diamant, Case Pilote, Case Navire (DUSS) ; se trouve aussi entre Terreville et Plateau Concorde, 400 m ; Bas du Bois Concorde, Tête de vallée de la Rivière Bourlet, 300-350 m ; Morne Bois la Roche (FIARD), semble avoir disparu des Trois-Ilets et du Diamant (FIARD).

Bibliographie : (*Iconographie ; **couleur). ADAMS 1972 ; BARKER & DARDEAU 1930 ; DUSS 1897 ;

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FIARD** 1992 ; FOURNET* 1978 ; LITTLE and al.* 1974 ; Mc VAUGH 1989 ; MARSHALL 1939 ; NICOLSON and al. 1991.

Anatomie du bois

Myrcia antillana : coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)

• 9-22-23-(25)-26-28-36-39-55-57-(58)-62-66-67-68 (Voir la signification des codes)

Myrcia antillana, Myrcia citrifolia, Myrcia citrifolia var. imrayana, Myrcia leptoclada, Myrcia platyclada :

• Bois parfait brun rose violacé, avec des veines sombres chez M. leptoclada, relativement peu différencié de l’aubier, à grain fin, très dur et très lourd (0,90-1,25 g/cm³) sauf celui de M. fallax (0,75-0,80 g/cm³).
• Pores plus ou moins bien régulièrement répartis, toujours isolés, au nombre de 5 à 15 par mm² sauf chez M. citrifolia (50-60 par mm²), fins (50-90 μm de diamètre) à moyens (100-140 μm) chez M. antillana et M. fallax, avec une certaine proportion de très petits, d’environ 30-40 μm de diamètre, fréquemment obstrués par des dépôts blancs chez M. antillana, M. leptoclada et M. platyclada. Perforations des éléments vasculaires uniques ; ponctuations vaisseaux-fibres ornées.
• Parenchyme variable selon les espèces : en bandes courtes à longues chez M. antillana et M. leptoclada, en cellules isolées et courtes chaînettes régulièrement espacées chez M. citrifolia et M. fallax, en chaînettes groupées chez M. platyclada. Files de cellules composées de 4 à 10 éléments contenant des cristaux par 2, 4 et en chaînes.
• Rayons 2 ou 2-3-sériés (3-4-sériés chez M. fallax), au nombre de 15 à 20 par mm², de structure hétérogène : cellules couchées au centre et 2 à 6-(10) rangées de cellules carrées et dressées. Des longues extrémités unisériées ainsi que des rayons 1-sériés parfois fréquents peuvent apparaître en section transversale comme un second type de rayons plus fins. Ponctuations radiovasculaires identiques en taille aux ponctuations vaisseaux-fibres. Grandes « alvéoles à laticifères » observées chez M. citrifolia uniquement.
• Fibres à ponctuations aréolées.