Boscia senegalensis (Criquet)

Boscia senegalensis (Pers.) Lam. ex Poiret
Famille : Capparaceae
Basionyme : Podoria senegalensis Pers.
Synonymes : Boscia octandra Hochst. ex Radlk. (1884)
Type physionomique : Arbre/arbuste ou ligneux haut
Description : Buisson moyen ou grand (jusqu’à 3-4 mètres de haut), pouvant se présenter également sous forme d’arbre (atteignant 8-10 mètres de haut). Écorce lisse quand elle n’est pas mutilée. Feuille ovale moyenne (3-6 x 7-9 centimètres) plus ou moins rêche, à nervure principale claire et saillante. Fleurs petites, verdâtres, réunies en corymbes compactes, ovaire porté par un gynophore (caractéristique de la famille). Fruit drupacé, verruqueux. Graines entourées d’une pulpe suave et comestible. Les souches brûlées donnent des chicots très solides perforant facilement les pneus.
Biogéographie : Espèce de l’Afrique soudano-sahélienne, remontant en zone saharienne méridionale, à la faveur d’épandages assurant une humidité édaphique suffisante.
Type biomorphologique de Raunkier : Micro-phanérophyte mais le plus souvent nano-phanérophyte.
Port : Buisson moyen ou grand, à feuilles caduques. Parfois arbre de taille moyenne.
Préférences édaphiques : Espèce eury-limonophile.
Préférences hydriques : Espèce xéro-mésophile.
Tolérance aux sels : Non.
Milieux : En zone sahélo-saharienne, c’est une espèce caractéristique des “savanes” arbustives des épandages sur sols plus ou moins lourds. Sous l’effet de l’assèchement climatique, Boscia senegalensis constitue une espèce indicatrice de réserves hydriques superficielles. Cette espèce se présente fréquemment sous la forme de branchages morts dans les interdunes, attestant de l’assèchement progressif de la zone de transition Sahel-Sahara.
Références bibliographiques :
OZENDA P., 2004. – Flore et végétation du Sahara. 3ème éd. (mise à jour et augmentée). – CNRS : Paris. p. 249
QUÉZEL P. & SANTA S., 1962. – Nouvelle flore de l’Algérie et des régions désertiques méridionales. – Centre National de la Recherche Scientifique : Paris. p. 387
BARRY J.P. & CELLES J.C., 1991. – Flore de Mauritanie. – Institut Supérieur Scientifique de Nouakchott/Université de Nice (France). p. 123
Intérêt pour le Criquet pèlerin
Peu appréciée au plan alimentaire mais pouvant servir d’abri propice à la grégarisation dans certains biotopes de reproduction.