Liçân et-thour (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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- Dioscorides, IV, 126. C’est une plante qui ressemble au verbascum; elle est rude et noire, d’un noir plus foncé que le verbascum. (Sa feuille) est plus petite et ressemble à une langue de taureau.
- Galien, VI.
- Avicenne. C’est une plante à feuilles larges comme celles du marum et rugueuses; ses tiges sont fortes comme celles de la plante appelée pied de sauterelle, xxx xxx. Sa couleur tient du vert et du jaune. La meilleure espèce est celle du Khorassan, qui a les feuilles rugueuses, marquées de taches à la naissance des poils ou des piquants qui en naissent. Elle est chaude et humide au premier degré. Elle a la propriété de dilater le cœur et de le fortifier beaucoup, aidée en cela par l’action évacuante qu’elle exerce sur l’atrabile ténue. Par là, elle purifie la substance de l’esprit animal et le sang du cœur. Aux propriétés qui lui sont particulières, cette plante réunit une constitution à peu près tempérée, ce qui la rend préférable à d’autres simples.
- Livre des Expériences. Elle relâche le ventre et aide à l’évacuation des humeurs brûlées. Elle est efficace contre l’atrabile engendrée par des humeurs biliaires. Elle calme les accidents qui peuvent en provenir, tels que les troubles de l’intelligence, les palpitations, les frayeurs et la dyspnée.
- El-Khoûz. Ses feuilles brûlées sont utiles contre le relâchement des gencives et les aphtes, surtout chez les enfants, et contre toutes les inflammations de la bouche.
- Ibn Massouîh. Elle évacue la bile et calme les palpitations causées par la bile, si elle est prise avec du bol d’Arménie. Sa dose est de trois ;i cinq drachmes avec du sucre blanc, contre les palpitations. On la donne à la dose de deux drachmes avec une drachme de bol d’Arménie.
On fait de la Buglosse de Dioscorides l’Anchusa italica. Mais aujourd’hui ce nom est donné vulgairement à la bourrache. Sprengel pense que la Buglosse de Dioscorides n’est pas celle d’Avicenne. Une note de notre manuscrit dit qu’on l’appelle dans le Maghreb liçân el-ferd (langue de bœuf). Les Kabyles lui donnent le nom de cheikh el-boukoul, c’est-à-dire « le chef des légumes ».