Qatrâth kouï (Ibn al-Baytar)

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Qothn
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Qathaf


1809 - Qatrâth kouï.


Nom accepté : [[]]

[3-94]

  • Le Chérif. C’est un nom persan. Il est mentionné par Ibn Ouahchya dans son Livre d’extraits, où il est nommé Qatrât. Il s’élève de terre entouré de trois ou quatre rameaux plus courts. Il a une racine solide et très forte, avec des radicules nombreuses. Il pousse à la hauteur d’un empan ou plus, il est de couleur rougeâtre et porte à son sommet un fruit pareil à une pistache, contenant des graines de couleur grise et d’une odeur aromatique quand on les froisse. Cette plante croît surtout aux environs de Halouan. On en use comme aliment, à l’instar des légumes, avec les viandes frites ou en ragoût qui ont des assaisonnements acides. Sa saveur en effet ressemble à celle de l’eau légèrement salée. C’est pourquoi on la fait entrer dans la préparation des aliments secs et acides. On la dessèche, et, par la conservation, son acidité s’accroît. Quand on en a besoin pour quelque préparation, on la coupe en morceaux, on la fait macérer dans de l’eau et on la met avec les viandes. On la fait aussi bouillir pour la manger avec de l’huile, du vinaigre et du garum. Elle a la propriété d’assainir les viscères et de rendre les rapports agréables.

Nous ignorons quel est ce végétal dont l’origine persane est incertaine, tant les manuscrits offrent de variantes. Nous avons déjà vu citer au n° 545 le Livre d’extraits d’Ibn Ouahchya. Au reste ce fragment n’est pas de toute pièce identique avec ce qu’on lit dans l’Agriculture nabatéenne, ms. de Paris n° 913, p. 120.