Qathaf (Ibn al-Baytar)

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Qatrâth kouï
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Qathaf bahry


1810 - Qaṭaf - Qathaf, Arroche.


Nom accepté : Atriplex hortensis

[3-94]

C'est le sermaq, sirmaq en persan.

  • DIOSCORIDES, livre II, ? . C'est un légume connu. Il y en a deux espèces : une cultivée et une sauvage.
  • GALIEN, VI.
  • RAZES, dans le Mansoury. C'est un aliment excellent pour les sujets qui ont le foie échauffé.
  • LE MEME, dans le Traité des Correctifs des Aliments. L'arroche fournit un aliment froid, humide, visqueux, qui convient aux fiévreux, et aux tempéraments chauds. De plus, elle passe rapidement; aussi n'a-t-elle pas besoin de correctif chez les tempéraments chauds, auxquels elle convient, surtout préparée avec de l'huile. Quant aux sujets à tempérament froid, ils doivent la manger cuite à l'eau, puis rôtie avec de l'huile et assaisonnée avec des épices et des aromates.
  • AUTRE. Elle ne vaut rien à l'estomac. Elle engendre des vapeurs grossières et du gonflement.
  • ISHAK IBN AMRAN. Sa graine convient contre les abcès chauds; toutefois c'est un poison si on la prend à une dose immodérée. C'est un vomitif. On l'emploie avec du sel et du miel ; elle purifie l'estomac et le déterge. Elle fait vomir de la bile, prise à la dose de deux drachmes avec du miel et de l’eau chaude.
  • LE CHERIF. Si l'on plonge dans sa décoction chaude des mains affectées de gale de nature biliaire, le résultat en est bon. On emploie avec succès, en collyre, sa graine mélangée avec une égale partie de sucre pulvérisé, contre la gale de l'œil. Elle a la propriété de résoudre les tumeurs de la gorge et d'adoucir surtout la poitrine. Le suc de sa graine est on ne peut plus efficace pour guérir les humeurs internes et externes. Pour cela, on triture ces graines, on les humecte avec l'eau de la plante et on applique sur la tumeur. Dans les affections internes, on y fait macérer la graine triturée, puis on l'administre avec n'importe quelle boisson, comme l'oxymel, le julep, l'eau de roses ou simplement de l'eau. C'est un excellent remède contre l’hydropisie, pris à la dose de deux drachmes, chaque jour, pendant trois semaines. Avec ses feuilles broyées on fait des frictions efficaces, au bain, contre le prurigo. Si on lave des habits de soie avec sa décoction, on en fait passer les taches sans ternir la couleur. Quant à l'espèce sauvage, si on fait bouillir une demi once de sa graine dans un litre d'eau jusqu'à réduction à moitié, que l'on clarifie et que l'on donne à boire à une femme affectée d'une rétention de l'arrière-faix, elle l'expulsera, fût-il retenu depuis plusieurs jours. Cette boisson est, dans ce cas très spécial, très efficace, et c’est un fait d’expérience.

Il s’agit de l’Atraphaxis de Dioscorides, Atriplex hortensis des modernes