Qinbîl (Ibn al-Baytar)

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Qinnah
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Qinâ


1842 - Qinbîl, Mallotus ?


Nom accepté : [[]]

[3-116]

  • ‘Iça ibn Massa. Le Qinbïl ressemble à du sable. Il est jaune extérieurement, doué de beaucoup d’astringence, et il expulse les vers cucurbitaires.
  • Et-Temîmy, dans le Morched. On croît le plus généralement que le qinbïl estime des mannes qui tombent du ciel, et cela dans les vallées de l’Yémen. Il est chaud et sec au commencement du second degré. C’est un puissant dessiccatif ; il tarit les humeurs des ulcères humides et des pustules qui apparaissent sur la tête et la face des enfants. On l’appelle vulgairement raba, *j!j, et chez les médecins il est nommé sa fa, Xi*». Pour cela, on fait des frictions avec de l’huile de roses et on répand du qinbîl par-dessus. La dessiccation se produit et toute humeur disparaît.
  • Ibn Ouafed et Razès, dans le Djami. Le qinbîl tombe sur la terre blanche sans y être semé : on le recueille avec la fiente de bœuf. C’est une des substances qui tombent du ciel.
  • Autre. C’est une terre rouge mêlée de jaune, dont on se sert pour recoller les poêles ou les marmites, quand elles se sont rompues. On dit qu’on la trouve à la surface de la terre dans le Khorassan, aussitôt après la pluie, et c’est là qu’on récolte cette substance. Prise en poudre, elle expulse les vers longs et larges et relâche le ventre.

Nous ignorons quelle est cette substance qui pourrait bien être une cryptogame mêlée à une gangue terreuse. Le Qinbîl est mentionné dans la Pharmacopée persane du frère Ange de Saint-Joseph, sous cette forme : « Qambel seu arene ad vermes ; arenulæ arabicæ, seu Qambel. La formule donnée n° 679 est indiquée contre les pustules humides de la face chez les enfants, et les n" 236 et 237 contre les vers. Fluckiger et Hanbury, Histoire des drogues, trad. Lanessan, H, p. 238, ont vu dans le qinbîl un Mallotus philippensis, et la même synonymie se lisait à 1 Exposition de 1878, section anglo-indienne. S’il en est ainsi, les médecins arabes, dont tous les textes concordent, furent mal renseignés, et la drogue leur arrivait mélangée à des substances terreuses. Les deux auteurs précités confondent le qinbil avec le ouars. Les Arabes comparent ces deux drogues, mais les distinguent. Avicenne, notamment, fait du qinbîl des semences, et Plempius y trouve le semen-contra.