Silk (Ibn al-Baytar)

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Selîkha
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Silk el-mâ


1206 - Silk, Bette.


Nom accepté : Beta vulgaris

[2-274]

  • Livre de l'Agriculture, Il y en a trois espèces : l'une grande, d'un vert prononcé tournant au noir, à feuilles grandes, larges et molles, d'un aspect agréable et connue sous de nom de noire. L'autre, à feuilles petites, crépues, est d'un aspect désagréable, d'un vert moins prononcé. La troisième a les feuilles insérées sur une tige (lisez : pétiole) allongée. Ses feuilles sont grandes, étroites à leur extrémité supérieure, crépues en bas et lisses en haut. La tige (pétiole) s'élève haut avant de porter feuilles. Sa verdeur est beaucoup moins prononcée et elle tourne au jaune.
  • Galien, VIII.
  • Dioscorides, II, 143. Il y a deux espèces de bettes, tsvtXov. La noire resserre le ventre, surtout si l'on fait cuire sa racine avec des lentilles. L'autre espèce, qui est blanche, le relâche, etc.
  • Dioscorides.
  • Masserdjouih. Elle compte parmi les aliments grossiers.
  • Costus, dans l’Agriculture grecque. Son suc employé en frictions sur la tête tue les poux et guérit les dartres. Associé au cérat et employé topiquement, il calme l'inflammation. Employé en frictions dans l'alopécie, il fait pousser les cheveux.
  • L’ancienne médecine. Elle convient contre les coliques.
  • Avicenne, Ses propriétés sont complexes. Les feuilles, employées en cataplasme, font tomber les verrues. On l'emploie en frictions avec du miel contre l'impétigo. Sa décoction, mélangée avec du fiel de grue et injectée dans le nez, guérit le tic facial. Injectée tiède dans l'oreille, elle en calme les douleurs. La racine est nuisible à l'estomac et nauséabonde. On en donne la décoction en lavement pour relâcher le ventre. Toutes les espèces de bettes engendrent du gonflement, des gargouillements et des coliques. Cette plante convient contre les coliques, prise avec des condiments et du garum.
  • Le Mansoury. Elle incise la pituite.
  • El-Ghafeky. Elle fournit un aliment pauvre et mauvais. Elle convient aux sujets qui ont des tremblements et de la dyspnée. Parfois elle excite au coït. Sa feuille appliquée sans être pilée sur les ulcères faveux de la tête des enfants, à plusieurs reprises, en tarit la sanie. On dit que le suc de sa feuille, versé dans du vin, le fait tourner en vinaigre au bout de deux heures, et que versé dans du vinaigre, il le change en vin au bout de quatre heures. Sa racine se mange bouillie, et elle communique de l'ardeur au sang. Si l'on prend la racine fraîche, qu'on en essuie la terre avec un linge, qu'on la triture, qu'on en exprime le suc, et qu'on l'injecte dans le nez, il calme les douleurs dentaires, en empêche le retour, et est utile contre les maux d'oreille et la migraine. On prend les médicaments purgatifs avec sa décoction qui en seconde l'action et aide à expulser la pituite. Elle convient aussi contre la goutte et les douleurs articulaires.
  • Livre des Expériences. La décoction de sa racine est plus efficace pour désobstruer les narines. Si l'on en prolonge l'injection dans les narines d'un sujet atteint d'épilepsie causée par l'accumulation d'humeurs visqueuses au cerveau, il s'en trouve très bien et guérit quelquefois. Elle est utile dans les afflux d'humeurs à la poitrine, en détournant les matières par la voie des narines. Bouillie avec de la moutarde ; préparée et donnée avant l'administration des vomitifs, elle incise les humeurs et les dispose à être vomies. Si l'on dissout dans une demi-once environ de sa décoction une drachme et demie d'agaric et que l'on administre, on évacue des humeurs plus grossières et plus visqueuses que par l'agaric seul.

Fraas considère le teutlon noir de Dioscorides comme la Bêta vulgaris, el le teutlon blanc comme la Beta sicla.