Sokker (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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- Dioscorides, II, 104. C'est une sorte de miel concrète que l'on trouve sur un roseau dans l'Inde et dans l'Arabie. Il a la consistance du sel et, comme le sel, il se rompt sous la dent. Dissous dans de l'eau et administré, il relâche le ventre. Il convient à l'estomac, contre les douleurs de la vessie et des reins. Employé comme collyre, il fait disparaître les nébulosités de l'œil.
- Galien, VII. Quant au sucre qui nous vient de l'Inde et de l'Arabie, on prétend que c'est une substance qui se concrète dans un roseau. C'est une variété de notre miel; il possède des propriétés analogues, il est détersif, dessiccatif et résolutif. Toutefois, il se distingue en ce qu'il n'a aucun inconvénient pour l'estomac, comme il arrive pour notre miel, et en ce qu'il n'est pas un altérant, il y a donc une différence de composition.
- Le même, dans l’Art de guérir. Le sucre fait partie des substances détersives, qui dilatent les obstructions et les conduits.
- Ibn Massouîh. Le sucre est chaud au premier ou au second degré et humide au milieu du premier. Il convient à l'estomac par son action détersive, surtout quand l'estomac n'est pas dominé par la bile; dans le cas contraire, il est nuisible en ce qu'il provoque l'effervescence de cette humeur. Le taberzed, sjjjds, n'est pas émollient comme le soleïmâny, (à^JUi,. et comme le pénide, «Vyls. Le miel de canne à sucre est plus émollient que le pénide, et le miel de taberzed plus que le miel de canne à sucre.
- Aïssa el-Basry. Le sucre récent est chaud et humide. Ancien, il est chaud et sec. Il convient aux flatuosités des intestins et de l'abdomen. Il relâche le ventre. Administré avec de l'huile d'amandes douces, il prévient les coliques. Ancien, il convient contre la pituite de l'estomac. Toutefois, il altère et donne un sang épais.
- Le Chérif. Pris avec du beurre, le sucre est efficace contre la rétention d'urine. C'est, en ce cas, un remède très avantageux et confirmé par l'expérience. Pris à la dose de deux ocques avec du beurre de vache frais, et administré tiède, il est utile contre les douleurs ombilicales et abdominales et suspend les lochies. C'est un fait d'expérience. Pris dans de l'eau chaude, il est salutaire contre l'enrouement causé par des humeurs. Son usage prolongé avec de l'eau chaude est utile contre la toux et l'expectoration. Si l'on en prend une once chaque jour, il est très efficace. Si l'on fait des frictions avec du sucre brut sur la gale des paupières, et cela jusqu'au sang, on s'en trouve bien. Il faut du reste répéter l'opération plusieurs fois. Les fumigations avec le sucre sont un remède héroïque contre le coryza.
- Livre des Expériences. Il est utile contre le coryza qui réclame l'emploi des détersifs. Réduit en poudre et associé aux collyres âcres, il seconde leur action et ne produit aucun effet fâcheux.
- Razès, dans son Traité des Correctifs des Aliments. Il est d'une chaleur tempérée, subtil et détersif. Il convient à la poitrine et au poumon qu'il aide à l'expectoration. Il convient contre les aspérités de la vessie. Il est également propre aux tempéraments chauds et aux tempéraments froids. Il n'a pas besoin de correctif quand son emploi est légitime. Il ne faut pas cependant en abuser dans le dévoiement et les ulcérations intestinales. Son emploi n'exige d'autre correctif que son interdiction aux phtisiques. Quant au pénide, celui du Sedjestàn, gysz, est laxatif et carminatif : il échauffe notablement. Quant au khazâïny, ^î)jk,, il adoucit la poitrine, mais il est inférieur au précédent, soit pour le même usage, soit comme échauffant. Il n'y a pas besoin de correctif quand on en use largement, pourvu que le sujet n'ait pas un tempérament chaud. S'il en était besoin, il suffirait alors de prendre à la suite quelque fruit amer.
- Le Chérif. Le pénide est laxatif. Il est utile contre la toux pituitaire. Il échauffe la région des reins.
- Autre. Il est excellent dans les affections de poitrine où les humectants sont indiqués.
- El-Israïly. Quant à la canne à sucre, ses propriétés varient suivant les liquides dans lesquels on la fait cuire. Avec de l'eau de roses, elle est plus sèche, plus froide, moins laxative; avec de la feuille de violettes, elle est plus émolliente et plus laxative.